Le peuple tunisien attend une gestion plus
efficace des affaires publiques et sécuritaires et que le gouvernement
renonce à l’attentisme le plaçant dans une position de faiblesse et de
vulnérabilité, ce qui renverse les repères de toute la société. L’institution
militaire a prouvé son "républicanisme", elle doit jouer un
rôle-clé pour accompagner cette phase de transition.
Etant donné les lourdes attributions du
Premier Ministre, il serait pertinent de créer un poste de Vice-Premier
Ministre en charge de l’intervention économique et sociale de l’Etat.
Notre politique étrangère est invitée à se
ressourcer à la philosophie et au pragmatisme bourguibiens pour servir les
intérêts de la nation et s’inscrire dans le processus de transformation
géopolitique du Monde.
L’urgence de transition bis est de
trouver une solution durable à gestion urbaine, qu’on peut qualifier à cette
date de calamiteuse : dissoudre les conseils
municipaux pour les remplacer par des conseils désignés constitue une démarche
non réfléchie et précipitée, dictée uniquement par des considérations
politiciennes et non une réponse à des demandes populaires, en dehors de
quelques exceptions. Les nouveaux locataires sont peu préparés à la gestion des
affaires publiques et leurs premières interventions ont semé le doute sur leur
capacité d’appréciation des situations. Les villes tunisiennes deviennent des
dépotoirs d’ordures et de gravats, les constructions anarchiques se multiplient
à un rythme inquiétant au vu et au su de toutes les autorités du pays. De plus,
certaines personnes mal intentionnées empiètent sur les domaines publics
(routier, maritime et fluvial). Nos Cités se transforment en bidonvilles. Ce dérapage sans précédent remet en cause nos
acquis en matière d’urbanisme et de salubrité publique. A cela s’ajoute le
fléau des vendeurs à la sauvette et l’installation de commerçants informels sur
les trottoirs, places et voies publiques. La police municipale et ses agents d'application de règlements brillent
par leur "invisibilité" !
Il revient au Ministère en charge des collectivités
locales de trouver des solutions promptes pour en finir avec cette gabegie dont
seuls les bandits tirent bénéfice. Pourquoi ne pas procéder rapidement à l’élaboration d’un nouveau code municipal
consacrant plus d’autonomie aux collectivités locales et les dotant d’une vraie
police municipale garantissant le respect sans faille des règlements municipaux ?
Des élections municipales pourraient
être organisées le 14 janvier prochain
pour affermir une légitimité locale et fêter le dégagement de la mafia
benaliste !
Terminons avec ces mots d’Eugène Ionesco : "Un médecin consciencieux doit mourir avec le malade s'ils ne peuvent pas guérir ensemble" … humour noir ou vérité annoncée !
Terminons avec ces mots d’Eugène Ionesco : "Un médecin consciencieux doit mourir avec le malade s'ils ne peuvent pas guérir ensemble" … humour noir ou vérité annoncée !