26 février 2012

Ce gouvernement doit démissionner … !


Le Gouvernement formé par la Troïka devra tirer les conclusions des récents développements politiques et sociaux en particulier sa condamnation unanime à travers les manifestations populaires de Tunis et de Sousse, le refus catégorique des tunisiens de la politique menée par l’exécutif concernant la Syrie sans oublier l’accueil non amical réservé à Jbali et à Marzouky  par les habitants des  localités de Bou Salem et de Makthar.
Ce gouvernement n’a aucune prise sur le pays. Il est incapable de mener la moindre action pour le stabiliser. C’est grave et inadmissible. Le tunisien est en droit de demander qu'est-ce qui se passe? Et maintenant on va où ? La Constituante doit réagir immédiatement et sans délai avant qu'il ne soit trop tard. Le peuple doute de la capacité de la classe politique pour redresser la situation politique, économique, sociale et sécuritaire. La situation est grave. Les partis politiques devront s’organiser et se concerter pour évaluer la situation générale dans le pays et faire des propositions concrètes de sortie de crise.
Ce gouvernement,  compte-t-il  démissionner ? Une équipe sans bilan, sans projet, sans initiative ne peut que laisser la place aux autres ! L’économie tunisienne au bord du gouffre : la situation devient effectivement préoccupante : croissance négative, exportations en baisse surtout pour le phosphate,balance énergétique creuse le déficit, recul net des recettes touristiques et absence flagrant de l’investissement. Ces indicateurs catastrophiques ont un impact négatif sur l’emploi. Cette croissance négative se traduit déjà par une remontée inquiétante du chômage et du sous-emploi et rien n’indique que la tendance actuelle pourra s’inverser à court terme. Le taux de chômage , d'après l'INS, a atteint 18,9 % en janvier  2012, en progression permanente. Le total des demandeurs d’emplois, toutes catégories confondues  s'élève à  738.400 personnes, chiffre alarmant et insoutenable.


Jebali est rentré de son voyage d’Arabie Saoudite les mains vides sans aucune promesse de la part de ses hôtes. Alors, dispose-t-il d’autres alternatives hors celles des pays golfiques ? Je ne crois pas ! Si nous  continuons à faire "du surplace" et  jouer au jeu de l'autruche, nous risquons le pire qui dans ce cas, signifie la déconstruction de l’Etat et la guerre civile en perspective. Il vaut mieux démisionner que d'être dégagé ! La raison finira par avoir raison, espérons-le !
Mustapha STAMBOULI