13 mai 2012

Affaire Lella Mehrzia : hold up sur les finances publiques !


Un journal online a publié une information plus que choquante et qui a bouleversé tous les tunisiens et tunisiennes concernant une note interne de l’ANC (Assemblée Nationale Constituante). Dans cette note   est stipulé que la première vice-présidente Mme  Laabidi, perçoit une prime mensuelle de 14.033,250 DT.  Ce montant, qui est presque le triple du salaire d’un ministre et presque la moitié de celui de Moncef Marzouki, chef de l’Etat,  lui sera déboursé en devises fortes.
Cette manière de procéder est contraire aux textes en vigueur et rien ne justifie ce hold up sur les finances publiques. Comment peut-on expliquer cette rémunération spéciale pour une tunisienne qui séjourne depuis plus de 6 mois dans le pays. Elle est considérée comme résidente et à ce titre doit payer ses impôts dans son pays de résidence. Ces actes irréfléchis sont contraires à l'évidence même et prouvent encore une fois que nous avons une classe politique venue s'enrichir au détriment du peuple tunisien. Cette évasion de devises est d'autant choquante et immorale que les réserves en devises de BCT sont au plus bas et les dirigeants du pays font la queue dans les pays golfiques pour quémander de l’argent. Ce traitement de faveur pourrait faire travailler plus d'une centaine de chômeurs et chômeuses sans parler des martyrs qui attendent encore des indemnités et leur prise en charge pour se faire soigner à l'étranger. Bref, notre pays va mal avec ces incompétents et incompétentes qui se transforment en prédateurs, héritage de ZABA. Vive ZABA !

On apprend dans la même foulée par le  ministre de Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, compte procéder à la création d’un compte spécial  pour les indemnisations des islamistes persécutés sous le régime de Ben Ali. Ce compte sera ouvert  aux contributions et dons, sans  fixer le plafond  de ce fonds. Encore une fois, pourquoi ce dynamisme du gouvernement pour dépenser les fonds publics ? Craint-il un départ-dégagement précipité le privant ainsi d’une aubaine financière.