30 juin 2012

Taieb Baccouche, l'Homme qu'il faut à la place qu'il faut



La désignation de Taieb Baccouche aux fonctions provisoires de secrétaire général de Nidaa tounès est un évènement majeur mérite d’être signalé et applaudi. BCE, comme Bourguiba, a l’intelligence et le courage d’installer l’homme qu’il faut à la pace qu’il faut.
Certainement, BCE a dû établir des critères objectifs pour affecter les femmes et les hommes du bureau de Nidaa tounès aux fonctions provisoires : compétence, intégrité et rayonnement. D’eux sont exigés dynamisme et conscience des enjeux.

Il est grand temps de mettre où il faut l’homme qu’il faut, la femme qu’il faut. Le gouvernement provisoire doit s’inspirer de cette stratégie d’efficacité dans l’intérêt général.
Taieb Baccouche est l’homme de la situation, c’est une figure historique du syndicalisme tunisien. Il est fils et homme du peuple, symbole d’espoir et d’avenir, homme politique de grande expérience,  avisé, ayant des idées concrètes et efficaces.  C’est un homme courageux et audacieux. Son passé en témoigne. Il n’a rien à prouver, nous le savons tous. Cela est un grand atout pour notre pays. Rassembleur, il sait convaincre : il a introduit avec succès le jeu de la démocratie au cœur de l’UGTT. Il le fera à Nidaa tounès. Il saura comment s’entourer des hommes et de femmes de valeur  pour structurer ce mouvement et puis pour diriger le pays dans une phase ultérieure.
Taieb Baccouche, compte de son ouverture d’esprit, fera coexister des courants internes qui structureront la vie de notre mouvement afin de créer une dynamique et une diversité dans l’unité afin d’enrichir les débats et éviter les tensions internes. Le règlement intérieur doit être conçu pour favoriser l’émergence des courants politiques autour des grandes figures de ce mouvement.
Un parti politique est d’abord une énergie de réflexion et de proposition pour offrir de la matière aux dirigeants tant pour la mobilisation que pour la gestion des affaires du pays, une fois le parti au pouvoir.
Nidaa tounès doit rapidement réaliser les actions urgentes pour pouvoir organiser dans les meilleurs délais le congrès du Mouvement :
 (1)     mise en place d'un comité ad-hoc, hors du comité provisoire, pour rédiger le règlement intérieur du Parti . C’est une priorité des priorités. Sans ce règlement rien ne pourra se faire sérieusement au niveau du contenu et de l’organisation du parti. Confier la rédaction de ce document au comité provisoire, c’est le début de la dictature à l’intérieur du Parti !
(2)     BCE doit désigner rapidement ' chefs de groupe de réflexion sur les axes de reformes urgentes concernant l'avenir du pays :
a.  Groupe de réflexion sur le code électoral et l’Administration électorale, une proposition alternative à celle de la Troika,
b.  Groupe  de réflexion sur la décentralisation territoriale, sujet d'une grande importance pour la stabilisation politique et économique du pays.
c.  Groupe de réflexion sur les reformes urgentes au profit des caisses de retraite, sachant que ces deux caisses sont au bord de la faillite.
d.  Groupe de réflexion sur la Caisse de compensation. Cette caisse englouti aujourd'hui l'équivalent du budget d'investissement.
(3)    Une personne-ressource doit être désigné afin  réfléchir sur le système à mettre en place pour la formation de militants et cadres du parti.
(4)     Un Journal pour le Parti est un outil nécessaire pour le  rassemblement et la mobilisation  des militants et sympathisants de notre mouvement. C’est pourquoi, il faut rapidement lancer le journal Nidaa tounès dans les deux langues l’arabe et le français. Un comité ad-hoc pourrait réfléchir sur les modalités pratiques de mise en place de ce journal.
 Nous sommes certains que BCE et TB sont capables de faire de notre mouvement le plus important parti politique du pays capable de redonner confiance aux tunisiens et tunisiennes dans l’avenir du pays. 


Mustapha STAMBOULI