16 septembre 2012

La main noire contre Nidaa Tounès !


C’est avec consternation que nous avons appris sur les ondes de Shems FM la déclaration de  Lazhar Akrimi concernant le projet d’assassinat de Béji Caid Essebsi. C’est une déclaration grave et lourde de conséquences sur la vie politique tunisienne. Akrimi, bras droit de Béji Caïd Essebsi, dispose d’informations fiables prouvant qu’un complot visant la liquidation physique de BCE avant le 23 octobre prochain, date de fin de la légitimité juridique de la présente transition issue des élections du 23 octobre 2011. D’après des sources dignes de foi, ce projet lâche est en train de se préparer et impliquant au moins une personnalité politique qu’Akrimi ne voulait pas, pour le moment, dévoiler son identité !


Nidaa Tounès doit, dès aujourd’hui, alerter l’opinion internationale et prendre contact avec des institutions juridictionnelles internationales pour les mettre au courant d’un tel projet. Un mémorandum donnant les informations pertinentes, prouvant l’existence d’une telle opération, doit être transmis à ces instances et au secrétaire général des Nations Unies. Il ne faudra pas oublier que le complot sera plus vaste pour englober des personnalités moins médiatiques que BCE mais aussi influentes sur la scène politique. Ce projet fasciste visant l’assassinat des leaders politiques prouve encore une fois que certains politiciens n’ont pas encore assimilé les notions élémentaires de la démocratie et des libertés. Nous condamnons fermement  l’accélération  du dérapage en termes de non respect des droits humains les plus élémentaires (attaques d’opposants, menaces de journalistes et tortures des citoyens) et appelons les partis politiques et la société civile à se préparer à des jours sombres dans un proche avenir. La main noire s’affole : trop c'est trop !

C’est du jamais vu, c’est la première fois qu’on projette s’attaquer à l’intégrité physique des opposants politiques dans un régime qui se veut démocratique. Même, ZABA n’avait jamais songé à s'en prendre aux symboles et leaders politiques de l’opposition.

Cet épisode s’ajoute aux épisodes précédents réalisés par les « enfants du Mossad » et leurs sponsors islamistes wahhabites :


(1) La profanation mardi 11 septembre dernier du mausolée Bourguiba à Monastir par un salafiste  appartenant au courant jihadiste  en se livrant à des actes de déprédations, déchirant photos et tableaux et abimant sculptures. Cet acte impie  risque d’être classé puisque le  discours officiel prétend que le jeune s’est introduit dans le mausolée pour déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du Président Bourguiba !

(2) Le  30 août 2012 à Sfax lors de la réunion tenue par le parti,  une bande de mercenaires barbares appartenant visiblement à «Himeyette Ethawra» mais en réalité infiltrée et commanditée par des militants proches du parti au pouvoir a attaqué le local de Nidaa Tounes au moment où se tenait une réunion de femmes militantes. C’est grotesque et lâche !

(3) Des individus appartenant aussi à la mouvance salafiste ont tenté d'incendier le bureau du parti Nidaa Tounes à Ksar Hellal vers dans la nuit du mercredi 12 septembre.

L’intensification de l'intimidation contre Nidaa Tounès n’est que prélude à une guerre systématique et systémique contre l’opposition et ses symboles. Dans la scène politique tunisienne, les idées ont cédé maintenant la place aux biceps, au feu et à  barbarie de forces obscures.

Nous dénonçons avec  force  les intimidations dont fait l'objet l'opposition tunisienne à travers plusieurs violations des droits de l'Homme et nous appelons les autorités du pays à respecter les libertés des citoyens. Nous condamnons avec la dernière énergie les menaces et agressions dont l’opposition fait l’objet. Nous disons trop c’est trop!

Nous interpellons avec insistance l’ANC et le président provisoire et leur demandons de prendre toutes les dispositions pour faire la lumière sur toutes ces agressions sauvages et barbares, aux antipodes de la démocratie et de la liberté.

A défaut d’une réaction rapide et ferme de la part de ces autorités mettant fin à ce dérapage dangereux, l’opposition devra s’organiser pour se défendre matériellement et politiquement. Il n’est pas tôt pour commencer les concertations afin mettre en place un Front pour la défense de la République  comprenant tous les partis d’opposition, les organisations nationales et la société civile afin de contrecarrer le complot visant à « somaliser » le Tunisie et en faire par la suite un Emirat jihadite.

Un dernier message au président provisoire pour lui dire : réveillez-vous de votre profond sommeil, l’incendie est en train de bruler la « Maison Tunisie ! Auriez-vous le courage d’aimer sincèrement la Tunisie et appeler solennellement la classe politique et la société civile à une Conférence Nationale Souveraine pour préparer une feuille de route capable de sortir le pays de ce guet-apens. Nous savons malheureusement que vous n’avez pas les prérogatives nécessaires pour mettre de l’ordre dans le pays mais vous avez le droit à démissionner, acte appréciable de tous et un message fort au peuple tunisien et à la communauté internationale. Ne ratez pas cette occasion pour dénoncer cette barbarie sauvage !

Mustapha STAMBOULI