27 novembre 2012

Non à une copie inversée de l’anti-projet fondamentaliste/wahhabite.


Le journal numérique Leaders a publié le 25 /11/2012 une communication de l’intellectuel et penseur  tunisien Abdewahab Meddeb sur son intention  de créer avec des intellectuels musulmans de l’aire géographique comprise entre le Maghreb et l’Asie un réseau séculier musulman pour contrecarrer l’influence de l’internationale wahhabite. Sa proposition nous surprend et nous interpelle car elle semble phagocytée par le discours fondamentaliste et elle intériorise les fondamentaux de celui-ci au lieu d’en sortir et e construire un autre discours-projet. En effet, à notre avis, les quatre points de son argumentation n’apportent aucun nouvel éclairage sur la problématique actuelle. Dommage !

 Oui, il y a urgence à s’opposer à l’idéologie rétrograde wahhabite qui cherche l’affrontement et la domination et sème la discorde et joue le jeu de l’impérialisme international et du sionisme. Mais la proposition de réponse de la part d’Abdelwahab Meddeb à cette dérive fasciste wahhabite repose sur une antinomie évidente : séculier/musulman. Présenter la lutte ainsi exclue tous les autres intellectuels appartenant à une autre confession et les libres penseurs. Quant à la détermination géographique désignée par Meddeb, elle est également exclusive et restrictive. Il faudrait créer une internationale des penseurs et intellectuels séculiers respectueux de la liberté de conscience et de l’Autre à travers le Monde. Ce réseau devrait militer pour l’interdiction des régimes théocratiques et exclure des Nations Unies les Etats qui adoptent comme Loi fondamentale un texte exclusivement religieux, car ce choix  est en contradiction avec la Charte des Nations Unies. Celle-ci stipule clairement la liberté de conscience et l’égalité Homme-Femme. Lire la suite