Hier soir sur Nesma TV, le gourou faisait vraiment pitié, il
était mal à l'aise il se débattait. On avait le sentiment qu'il perdait pied. Il
ne manquait que la déclaration du pardon pour le mal qu’il a fait aux tunisiens
et tunisiennes durant deux ans.
L’essentiel de la déclaration du patron de Mont Plaisir se
résume comme suit: «Coalition avec Nida Tounes pour gérer le pays par le
consensus» : cela veut dire que Ghannouchi : (i) cherche à imploser Nidaa Tounès comme il a
bien réussit à le faire avec le CPR et du
Ettakatol. L’Etat-major de Nidaa Tounès doit s’organiser pour faire face à
cette attaque non amicale. La vigilance exige de mettre un cadre de prise de
décision interne démocratique : un « task force » doit mis en
place pour accompagner BCE. Il n’est pas question de laisser quiconque prendre
des décisions sans consulter cette task force. (ii) par cette déclaration,
Ghannouchi cherche à minimiser l’apport de l’ugtt, du Front Populaire et
surtout du parti Jamhouri dans le consensus. Cette stratégie d’identifier un
interlocuteur unique est un stratagème pour isoler Nidaa Tounès de ses
partenaires politiques.
Encore une fois, ce gourou-prédateur cherche à détruire tous
ses concurrents pour maintenir artificiellement le parti islamiste comme seule
force organisée en interne et en externe avec ses satellites visibles ou non.
Le stratagème du gourou consiste à faire une fausse
concession en acceptant la démission du gouvernement mais sans quitter le
pouvoir (gouvernement et ANC), le temps de faire passer un texte de la
constitution, le code électoral et l’ISIE. Que peut faire un gouvernement en fin et en début de gestion ?
Rien, sauf liquider des dépenses engagées par les ministres islamistes. Encore
une fois, je constate que tout le monde marche dans la combine.
Je pense que BCE n'accepterait cet arrangement boiteux et
dangereux.
Après Abassi et BCE, Ghannouchi tente de ramener dans son
giron les petits poussins de l’alliance démocratique en le recevant en apartheid.
Il y a un problème méthodologique de base : qui a autorité quiconque à
négocier avec le pouvoir ? Personne n’a de mandat pour le faire. Comment
Baroudi et Hamdi sont-ils transformés en émissaires du Front de
l’opposition ? Non, c’est du n’importe quoi…
Le Gourou a appelé le président provisoire à démissionner.
Pourquoi Ghannouchi cherche-t-il à humilier Marzouki d’autant plus que ce
tartour a tout fait pour satisfaire tous les caprices de ce gourou ?
Marzouki a été élu comme député avec à peu près 7000 voix
mais élu quand même. Il tient sa légitimité par ces voix et surtout par sa
désignation à travers l’ANC aux fonctions présidentielles avec certaines prérogatives –affaires étrangères et surtout
militaires.
Mais Ghannouchi n’est qu’un usurpateur de pouvoir. Il n’a
aucun mandat électif et pourtant ce type dirige le pays à travers ces pions de
l’ANC et les figurants du gouvernement. Comment peut-il oser à travers un
interview agresser et humilier le personnage qui incarne l’Etat et la
République. Ghannouchi ne vise nullement Marzouk mais l’institution
présidentielle et pour dire aussi qu’il est au dessus de tous les pouvoirs …
Nous refusons cette agression quoique nous pensions de Marzouki car les
intentions du gourou dit long sur sa conception de la République.
Les partis politiques doivent dénoncer cette marginalisation
de la fonction présidentielle. Faute de quoi, ils participent à la création de
la fonction du Morched de la République.
Marzouki, fin renard saura comment retourner la situation en
sa faveur. Il lui reste une seule cartouche : appeler à une conférence
nationale souveraine pour régler l’ensemble des problèmes en présence de toutes
les forces vives de la Nation. Seul moyen pour défaire ce jeu ghannouchien et
éviter l’humiliation à lui d’abord et à tous les partis politique n’ayant pas
eu la chance de magouiller avec le gourou.
Mustapha STAMBOULI