26 août 2013

Ghannouchi ne peut être qu’un prédateur …

Hier soir sur Nesma TV, le gourou faisait vraiment pitié, il était mal à l'aise il se débattait. On avait le sentiment qu'il perdait pied. Il ne manquait que la déclaration du pardon pour le mal qu’il a fait aux tunisiens et tunisiennes durant deux ans.
L’essentiel de la déclaration du patron de Mont Plaisir se résume comme suit: «Coalition avec Nida Tounes pour gérer le pays par le consensus» : cela veut dire que Ghannouchi :  (i) cherche à imploser Nidaa Tounès comme il a bien réussit à le faire avec le  CPR et du Ettakatol. L’Etat-major de Nidaa Tounès doit s’organiser pour faire face à cette attaque non amicale. La vigilance exige de mettre un cadre de prise de décision interne démocratique : un « task force » doit mis en place pour accompagner BCE. Il n’est pas question de laisser quiconque prendre des décisions sans consulter cette task force. (ii) par cette déclaration, 


Ghannouchi cherche à minimiser l’apport de l’ugtt, du Front Populaire et surtout du parti Jamhouri dans le consensus. Cette stratégie d’identifier un interlocuteur unique est un stratagème pour isoler Nidaa Tounès de ses partenaires politiques.

Encore une fois, ce gourou-prédateur cherche à détruire tous ses concurrents pour maintenir artificiellement le parti islamiste comme seule force organisée en interne et en externe avec ses satellites visibles ou non.

Le stratagème du gourou consiste à faire une fausse concession en acceptant la démission du gouvernement mais sans quitter le pouvoir (gouvernement et ANC), le temps de faire passer un texte de la constitution, le code électoral et l’ISIE. Que peut faire un  gouvernement en fin et en début de gestion ? Rien, sauf liquider des dépenses engagées par les ministres islamistes. Encore une fois, je constate que tout le monde marche dans la combine.
Je pense que BCE n'accepterait cet arrangement boiteux et dangereux.

Après Abassi et BCE, Ghannouchi tente de ramener dans son giron les petits poussins de l’alliance démocratique en le recevant en apartheid. Il y a un problème méthodologique de base : qui a autorité quiconque à négocier avec le pouvoir ? Personne n’a de mandat pour le faire. Comment Baroudi et Hamdi sont-ils transformés en émissaires du Front de l’opposition ? Non, c’est du n’importe quoi…

Le Gourou a appelé le président provisoire à démissionner. Pourquoi Ghannouchi cherche-t-il à humilier Marzouki d’autant plus que ce tartour a tout fait pour satisfaire tous les caprices de ce gourou ?

Marzouki a été élu comme député avec à peu près 7000 voix mais élu quand même. Il tient sa légitimité par ces voix et surtout par sa désignation à travers l’ANC aux fonctions présidentielles avec certaines  prérogatives –affaires étrangères et surtout militaires.

Mais Ghannouchi n’est qu’un usurpateur de pouvoir. Il n’a aucun mandat électif et pourtant ce type dirige le pays à travers ces pions de l’ANC et les figurants du gouvernement. Comment peut-il oser à travers un interview agresser et humilier le personnage qui incarne l’Etat et la République. Ghannouchi ne vise nullement Marzouk mais l’institution présidentielle et pour dire aussi qu’il est au dessus de tous les pouvoirs … Nous refusons cette agression quoique nous pensions de Marzouki car les intentions du gourou dit long sur sa conception de la République.

Les partis politiques doivent dénoncer cette marginalisation de la fonction présidentielle. Faute de quoi, ils participent à la création de la fonction du Morched de la République.  

Marzouki, fin renard saura comment retourner la situation en sa faveur. Il lui reste une seule cartouche : appeler à une conférence nationale souveraine pour régler l’ensemble des problèmes en présence de toutes les forces vives de la Nation. Seul moyen pour défaire ce jeu ghannouchien et éviter l’humiliation à lui d’abord et à tous les partis politique n’ayant pas eu la chance de magouiller avec le gourou.


Mustapha STAMBOULI