Après 120 jours au pouvoir, le bilan du gouvernement des « expatriés»
est pratiquement nul. Pour le moment ce n’est que de
la COM… Le peuple tunisien réclame des actions, notamment de lutte contre la mafia économique, d’austérité
en matière des dépenses publiques et surtout une stratégie pour sauver la CNR
et CNSS, deux joyaux républicains, de la faillite et de l’implosion.
Pour l’instant, dans l’actif de MEJO une mauvaise sortie-comédie soi-disant inopinée au port de la Goulette cherchant
à intimider les fonctionnaires et les
agents d’exécution afin de justifier
l'externalisation de la gestion des ports commerciaux. ZABA aurait mieux fait
au niveau de la forme. Cette démarche est complètement erronée. Personne
n’ignore que la gestion de ce secteur est très opaque. Sa visite n’arrange
rien, au contraire, elle va compliquer et le bloquer le fonctionnement des
ports. La manière la plus soft aurait été d’engager un audit-évaluation des
performances de tous les ports commerciaux et établir un plan-programme de mise
à niveau de ces ports. Encore une fois, ce MEJO nous prouve qu’il est ni
politicien ni technocrate. Il ne cherche que la communication dans sa version
la plus minable.
Le bilan du dialogue national sur l’économie sera forcément
une catastrophique car son échec a été bien prémédité ... MEJO en en est
responsable. La composition du comité chargé de préparer les recommandations
pour le DNE dit long sur les arrière-pensées politiques. Ce comité est
complètement hétéroclite ne permettant nullement un consensus viable et
cohérent. Pourquoi a-t-il invité les partis politiques et les organisations
professionnelles à ce travail purement technique ? Ces travaux pour une telle
messe économique ne peuvent être l’affaire que d’experts et de compétences
confirmées. MEJO doit arrêter cette mascarade et recadrer ce processus de
préparation. Une dizaine d’experts pourraient préparer des résolutions en
fonction de l’urgence de la situation et les contraintes intérieures et
extérieures.
Pourquoi MEJO évite-t-il d’affronter la mafia économique qui
récupère plusieurs milliards de dinars de la caisse de compensation en
exportant des produits subventionnés ? Plusieurs pays ont trouvé des
solutions à la fuite caractérisée des finances publiques à travers la subvention
des produits de première nécessité. Pourquoi continuer à subventionner des produits
profitant aux plus riches et à la mafia alors que nous pouvons octroyer à
chaque tunisien qui le désire une indemnité de compensation d’une vingtaine
dinars par mois. Ainsi, la Tunisie pourrait économiser plus de 5 Milliards de
DT. Une action pour pourrait se mettre en place en six mois si on opte pour une
décentralisation de la mie en œuvre.
Par ailleurs, pourquoi MEJO zappe-t-il le dossier des
caisses de retraite qui constitue une priorité ? Le constat est clair, nos
institutions de sécurité sociale sont menacés de faillite si le pouvoir
politique ne fait rien. Allons-nous vers une solution radicale de suppression
du régime de répartition vers celui de la capitalisation ? Pouvons-nous
maintenir le système de retraite à répartition tout en introduisant des
reformes douloureuses pour mettre fin aux déficits chroniques des caisses. Faute
d’une reforme structurelle et systémique des caisses de retraite, l’Etat risque
de se retrouver devant un problème insoluble de cessation de paiement de ces
dernières. L’économie en pâtira par une rétraction brutale de la consommation
interne provoquant des faillites en chaîne et in fine une implosion de la
société et le démantèlement de le l’Etat. Espérant que ce scénario ne fait pas
parti d’un programme stratégique de quiconque !
Le Premier ministre doit avouer qu’il est incapable de
diriger un gouvernement de crise car la situation exige des actions concrètes
et non de la communication « karboulienne». MEJO a échoué, il doit
démissionner et laisser la place à un homme d’Etat, plus rodé aux affaires
publiques, crédible et surtout compétent. La déroute des finances publiques par
faute réformes courageuses incombe à tous les gouvernements post 14 janvier
2011. Ce gouvernement ne fait rien pouvant permettre le redressement économique du pays
de manière durable et stable. Est-ce une stratégie du gouvernement de mener le
pays à la banqueroute pour justifier la vente de la Tunisie et ses richesses
publiques ?
D’ailleurs, le ministre de la culture compte transférer l’exploitation
des sites historiques aux entreprises privées- pourquoi pas étrangères. A cet
amateur de l’action publique, je lui dirai ceci : Sakli, notre patrimoine n’est pas à vendre …Le jour où la Tunisie devient un Etat de droit et disposant d’une
Administration compétente et honnête, nous pouvons alors transférer
l’exploitation du patrimoine national à des entreprises tunisiennes, honnêtes
qui payent normalement leurs impôts. Pour le moment, rien de tout cela.
Externaliser la gestion des sites archéologiques, c’est se garantir le vol
systématique de ces sites. Arrêtons cette démagogie de privatiser l’Etat
tunisien.
MEJO est-il occupé-préoccupé par son déménagement à Carthage ? En effet, Tartour est obligé de quitter sa prison dorée car Hafter, Le barbier de Tripoli est sur le point de raser tous les barbus ?
MEJO est-il occupé-préoccupé par son déménagement à Carthage ? En effet, Tartour est obligé de quitter sa prison dorée car Hafter, Le barbier de Tripoli est sur le point de raser tous les barbus ?