16 juillet 2014

Candidature consensuelle : il faut regarder du côté des militaires …

Quand  le gourou  réclame un président consensuel, il parle au nom de son maître, l’oncle SAM. Pour ce dernier, un président consensuel, c’est celui qui parle fréquemment l’anglais,  accepte la libéralisation sans état d’âme de l’économie tunisienne, offre une base militaire aux GI’s, normalise avec l’Etat Israélien et surtout ne pas être trop lié à  la France.  Tous ceux qui ont flirté avec des idées marxistes léninistes ou islamistes doivent s’abstenir.

BCE est éliminé automatiquement non pas pour son âge avancé mais surtout pour  son anglais médiocre voire nul. Par ailleurs, les américains ne pardonneront jamais à BCE sa contribution personnelle dans la condamnation d’Israël par le Conseil de sécurité  concernant le bombardement de Hammam Echatt. En outre, ses relations très fraternelles avec l’establishment français  constituent  un lourd handicap.

KM répond pratiquement aux termes de référence du président consensuel –version oncle SAM- mais serait-il accepté par plus de 70% des tunisiens ? Le peuple tunisien lui pardonne-t-il l’affaire des passeports de  ZABA et de sa famille ? Serait-il capable de convaincre les tunisiens et les tunisiennes de sa capacité de lutter contre la mafia et la restructuration des forces de sécurité –deux conditions obligatoires pour asseoir un Etat de droit ? Comment la France accepterait-elle un président tunisien complètement  aux ordres de l’oncle SAM ? Le problème de KM ne réside dans son élection pour occuper Carthage mais dans sa capacité d’y rester.

L’insignifiance des autres candidatures annoncées ne méritant pas d’être analysées sauf peut-être de Madame Kannou mais cette dernière est handicapée sérieusement par sa rigueur et son honnêteté-intégrité.

De mon point de vue, aucun candidat civil ne peut satisfaire au même temps  l’Oncle SAM et le peuple tunisien. Une candidature d’un haut officier de l’Armée nationale  à la retraite pourrait créer la surprise et débloquer l’équation tunisienne.

Mustapha STAMBOULI

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