22 mars 2013

Avertissement solennel de Mustapha Kamel Nabli


Dans son intervention publique à l'Association des économistes tunisiens (ASECTU), MKN a fait une évaluation méthodique de la situation économique et financière de la Tunisie selon des standards internationaux. Qui mieux que lui est capable de faire une critique objective de la situation chaotique de notre économie ! MKN n’a pas tout dit et révélé pour ne pas affoler le marché financier et les créanciers de la Tunisie. Le bilan de deux ans d’amateurisme politique et d’une fuite en avant concernant les finances publiques peuvent nous ramener au mieux au cas grec au pire à celui de Chypre !


L’ancien gouverneur de la BCT met en garde contre le risque de "chaos incontrôlé" en Tunisie faute d’une politique volontariste visant à assainir les finances publiques et une relance de l’investissement, seul moteur créateur d’emplois et de richesses.

Trop, c’est trop ! Des mensonges, des occultations, une opacité sans fin. Voilà la récolte des tunisiens et des tunisiennes après deux ans d’errements de la classe politique et de refus de prises de position claires de la part des partis d’opposition. Les partis d’opposition et les organisations nationales sont-ils à ce point neutralisés, phagocytés ou anesthésiés par le discours dominant ? Ces partis sont-ils là pour justifier une pseudo-démocratie et légitimer un pouvoir islamiste ? Quelles garanties –avantages- ont-ils obtenu pour jouer ce jeu malsain ? Le peuple tunisien s’enfonce dans le doute et la défiance à l’égard des politiques jusqu’au point de se sentir trahi par ceux-ci. Est-ce une démobilisation que l’opposition souhaite pour contrer toute volonté de construire une réelle démocratie participative et directe émanant du peuple et engager des réformes structurelles et économiques au profit de la majorité ? Voilà ce qu’aurait aimé dire MKN à notre avis !

Cependant, doute, défiance et désespoir du peuple tunisien pourraient être les prémisses d’une réelle mobilisation populaire pour un projet révolutionnaire à penser et à faire.

Mustapha STAMBOULI