10 juin 2013

Déstabiliser l’institution militaire, c’est « émiratiser » l’Afrique du Nord ...

Les ennemis de la République ont lancé, depuis deux semaines, une campagne médiatique farouche très bien organisée et structurée de dénigrement de l’institution militaire que rien ne justifie, sauf peut-être la faillite et l’échec de la Troïka au pouvoir. La débandade de l’opposition syrienne suffit-elle pour expliquer cette hystérie de cette bande sans foi ni loi, peu recommandable.

La coordination sécuritaire entre l’armée algérienne et de son homologue tunisienne est à l’origine de cette campagne de diffamation et de dénigrement de l’Etat Major Militaire. En effet cette coordination par la mise en place des points de contrôle très serrés et sécurisés mettra fin aux infiltrations de la mafia et des terroristes. Plus de trafic  qui alimente-finance le jihadisme-wahhabite. 

Pourquoi, l’opposition tunisienne a-t-elle brillé par son silence à propos de cette campagne agressive contre le Général Ammar et ses principaux collaborateurs ? Le peuple tunisien ne pardonnera jamais cette classe politique immature qui attend les instructions des ambassades étrangères pour condamner la déstabilisation de l’institution militaire par des éléments irresponsables et peu patriotiques œuvrant avec zèle pour la mise en place d’un agenda étranger en Afrique du Nord.

Toute modification dans la composition de l’Etat Major de l’Armée tunisienne pourrait ôter à cette institution son unité et son efficacité remettant en cause la sécurité intérieure et extérieure de la Tunisie. L’Unité nationale pourrait être affectée suite à une éventuelle déstabilisation de l’Armée.

La Tunisie doit rester en dehors du plan prémédité d’occupation de la Libye par des puissances étrangères afin de « pomper » les richesses de ce pays-frère. Nous devons aussi s’opposer à toute tentative visant à imploser notre voisin de l’Ouest car une Algérie déstabilisée remettra en cause irrémédiablement l’intégrité territoriale de la Tunisie et de son Unité nationale.

Rien ne justifie ce silence mortel de l’opposition qui doit se concerter rapidement pour formuler une position commune contre le projet de déstabilisation de l’Institution militaire républicaine. Ne rien faire aujourd’hui, c’est accepter la somalisation de la Tunisie et l’imposition de notre pays en minuscules entités gérées par les puissances étrangères.

Notre conviction est que l’affaire Chaambi est préfabriquée par les agents du Mossad en Tunisie. Une certitude, la solution de Chaambi n’est nullement à Chaambi ... : l’Institution militaire doit exiger une conférence nationale souveraine capable de mettre les pendules à l’heure et arrêter définitivement les fauteurs de trouble dans notre pays. Persister à résoudre la crise de Chambi de la manière, c’est aller vers l’échec total. Un cancer ne se traite pas par du mercure au chrome ou par de l’aspirine. L’opération chirurgicale est une obligation pour extraire le mal dans son intégralité.

Nous partageons avec Le journal Express Algérien la crainte de la somalisation-éclatement de notre voisin du Sud : « Libye semble condamnée à la violence qui pourrait durer autant d'années que cela fut le cas en Somalie. Mais une «somalisation» de la Libye, c'est un danger potentiel de déstabilisation de tout le Maghreb. Les dirigeants maghrébins en sont-ils conscients? Telle est la question! »

La stratégie « d’émiratisation » de l’Afrique du Nord est un vieux plan européen pour ne pas dire français afin de faciliter la stabilisation-soumission de la région. En effet, mettre des minuscules émirats comme le Qatar facilitera la tâche pour gérer cet espace stratégique. Les grands projets comme DESERTEC, programme qui  vise à faire de l’Afrique du nord la réserve énergétique de l’Europe sont à l'origine de la politique d'aménagement du territoire européenne. Cet investissement de 600 Milliards de Dollars US correspondrait, selon un article du Figaro daté du 17 juin 2009 à une dizaine de centrales nucléaires -nouvelle génération. Ce projet, selon les spécialistes, couvrirait une surface de 90.000 kilomètres dans le Sahara, équipée de miroirs paraboliques.

L’Afrique du Nord doit garder son non-alignement vis-à vis des puissances étrangères. Les visées des anciens puissances occupantes pour son morcellement mettront fin au rêve de l’intégration régionale de cette région. Un complot en bonne et due forme pour bloquer à jamais l’émancipation politique et économique du Maghreb.

Mustapha STAMBOULI