06 décembre 2011

Pillage des terres Africaines par les pays arabes du Golfe

En Afrique, de plus en plus de terres arables sont exploitées par de grandes entreprises étrangères pratiquant des monocultures sur d'immenses surfaces, pour produire des
aliments, du fourrage ou des agrocarburants essentiellement destinés à l'exportation.

Aussi, depuis quelques années, sous prétexte de vouloir sécuriser les besoins alimentaires de leur peuple, les pays arabes de la région du Golfe, se sont lancés dans l’achat de terres arables dans des pays pauvres du monde, essentiellement en Afrique.
Ces pays ont accaparé plus de 50 milles km2 de terres arables, l'équivalent des terres arables en Tunisie. Un quart de ces terres seulement est utilisé pour nourrir leur peuple, le reste sert à l’exportation vers les pays occidentaux ou pour la production de bio-carburant.

Aussi, La Libye a investi au Mali dans la zone de l’office du Niger dans un projet de production de riz appelé Malibya, avec pour objectif affiché, d’assurer sa sécurité alimentaire. Les élites locales qui profitent du laxisme et des largesses que leur accordent les autorités nationales, ne sont pas en reste.

Comment moraliser et réguler cette course effrénée à l’acquisition facile de terres dans les pays pauvres? La communauté internationale doit «adopter au plus vite des standards internationaux contraignants sur la gestion des ressources naturelles».


Rapport de la Banque mondiale étouffé

La Banque mondiale a réalisé une étude sur l'accaparement des terres qui confirme clairement ces craintes. La version officielle du rapport n'est pas encore publique, mais des fuites ont révélé des résultats flagrants. D'habitude, les représentants de la Banque mondiale louent les investissements axés sur le profit dans les pays en développement, comme solution pour sortir de la misère et de la dépendance. Cette fois, l'institution doit admettre que l'acquisition de terres par des investisseurs étrangers n'amène que rarement des améliorations sur place. Les fuites du rapport indiquent que les populations rurales ne profitent guère de ces situations. Le plus souvent, il se crée des conflits autour des droits d'exploitation de la terre et les gens ont le sentiment d'être exploités, surtout dans les pays ayant un Etat de droit peu développé, des pays où les investisseurs se concentrent.
Jacques Diouf, directeur de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), va plus loin: il met en garde contre une nouvelle forme de colonialisme qui pèse lourd sur l'avenir de l'Afrique. Dans certains pays comme Madagascar ou le Kenya, ce phénomène a déjà créé des troubles sociaux et politiques.



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