La
planète dépassera officiellement ce lundi 31 octobre 2011 le cap des sept
milliards d'habitants. Sur sept milliards, l'Afrique est le continent qui a le
taux de croissance le plus élevé, avec plus d'un milliard d'habitants cette
année. Le cap du milliard d'Africains a été passé en
2009. D’ici 2050,
un habitant de la planète sur quatre sera probablement africain selon
l’Institut National des Etudes Démographiques.Le globe se réafricanise et cette tendance devrait
se confirmer. «
L'Afrique subsaharienne est la seule région où la population doit encore doubler ou tripler au cours des 40 ans à venir ». Aujourd'hui 15 % de la population mondiale vit sur ce continent. Une proportion à peu près égale à celle de la période d'avant la traite négrière mais en constante augmentation ces dernières décennies.
L'Afrique subsaharienne est la seule région où la population doit encore doubler ou tripler au cours des 40 ans à venir ». Aujourd'hui 15 % de la population mondiale vit sur ce continent. Une proportion à peu près égale à celle de la période d'avant la traite négrière mais en constante augmentation ces dernières décennies.
Il faut dire qu'aucun continent n'affiche le même
taux de croissance démographique. Il est de 2,3% par an en Afrique, soit plus
du double de celui de l'Asie. Si la densité à l'échelle continentale est encore
assez faible - elle est quatre fois inférieure à celle de l'Europe - elle est
très inéquitablement répartie. D'immenses zones restent désertes alors que les
villes explosent.
Concrètement, la population d’Afrique subsaharienne
devrait passer d'un peu plus de 600 millions d'habitants en 2000 à près de 3,4
milliards en 2050. Au niveau du continent, on s’attend au quadruplement de la
population qui passerait ainsi de 800 millions à 3,6 milliards
d'habitants. Le continent compterait alors le troisième pays le plus peuplé du
monde : le Nigeria, avec 433 millions d'habitants, qui se placerait juste
derrière la Chine et l'Inde (avec respectivement 1,69 milliard et 1,3 milliard
d'habitants) et devant les États-Unis (423 millions). À titre de comparaison,
l'Union Européenne (UE) serait quant à elle forte de 513 millions d'habitants.
L'humanité est en effet passée de 1 à 7 milliards en deux
siècles et le nombre de personnes qui meurent de faim n'a jamais été aussi
faible. Cette croissance d'un tiers est donc à la portée de l'humanité et il ne
faut pas se tromper de combat : ceux qui pensent qu'il faut réduire la
population se font des illusions. Celle-ci va continuer à croître, et il est
faux de penser que l'on peut jouer sur le taux de croissance démographique.