L’indépendance de la banque centrale est
un outil privilégié pour améliorer
l’efficacité des politiques économiques, garantie la stabilité monétaire et financière
du pays et surtout nous éviter une inflation qui éroderait le pouvoir d’achat
des plus démunis.
Aujourd’hui, dans la plupart des pays, les banques centrales, qui sont en
charge de la politique monétaire, sont indépendantes des gouvernements.
La banque centrale est l’institution en
charge de la politique monétaire. Par l’intermédiaire de ses taux directeurs,
elle contrôle la masse monétaire. Les trois fonctions principales d’une banque
centrale sont :
- émettre la monnaie fiduciaire,
- assurer la supervision du système financier,
- jouer le rôle de prêteur en dernier ressort en cas de crise systémique.
L’indépendance
politique traduit l’absence
d’interférence du pouvoir politique sur les décisions prises par la banque centrale mais aussi l’absence d’influence de celui-ci sur
l’organisation institutionnelle de la banque centrale, notamment sur la
nomination et la révocation du Gouverneur, du Conseil d’Administration, des hauts
cadres dirigeants, sur les statuts de la banque centrale, etc. De plus, la durée
du mandat du gouverneur de la banque centrale ainsi que la nature des responsabilités qui lui sont confiées
sont un indice de cette indépendance politique.
L’indépendance
économique traduit à la fois le
libre choix des objectifs quantifiés fixés
et des instruments utilisés par la banque centrale mais aussi l’impossibilité de financer le déficit budgétaire
du gouvernement par la création monétaire.
Pourquoi la majorité actuelle voudrait mettre la main sur la
banque centrale à travers la nomination des dirigeants de cette dernière, c’est justement l’irrésistible
attraction de la planche à billets, car les finances publiques sont au plus
bas. Le remède est pire que le mal; l’inflation nous guette.
On entend dire que l’inflation est un bon moyen de réduire
les dettes publiques. C’est illusoire car les marchés financiers sont trop
sophistiqués pour se laisser dépouiller. L’inflation affecte en premier lieu les plus humbles, ceux qui
n’ont pas les moyens de se protéger. Paradoxalement peut-être, c’est la banque centrale qui défend les pauvres
alors que le gouvernement est du côté des riches ...
Une politique de fuite
en avant comporte à l'évidence des risques importants. Rien ne prouve d'abord
que la stratégie de stimulation monétaire aura un réel impact sur l'économie. Ses
méfaits sont certains, car l’inflation introduite par la stimulation monétaire
provoquerait à l’évidence une inflation non maitrisable qui affecterait le
pouvoir d’achat des familles à faible revenu et de la classe moyenne.