Ali Laarayedh, a
finalement divulgué la liste de son gouvernement. La formation proposée
ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de Hammadi Jbali à
quelques exceptions. Autant dire que la montagne a accouché d'une souris.
Est-ce qu'il fallait vraiment deux semaines pour que Laaryadh arrive à composer
un gouvernement plat, sans consistance ?
C'est une grande déception ! C'est la même salade qu'on nous sert depuis plus de 18 mois. C'est un gouvernement hétéroclite, sans âme, qui n'est nullement en mesure de faire face aux défis politico-économiques auxquels devra s'attaquer la Tunisie pour stopper l’hémorragie de notre économie et la banqueroute des finances publiques : une opinion partagée par tous les tunisiens et tunisiennes.
C'est une grande déception ! C'est la même salade qu'on nous sert depuis plus de 18 mois. C'est un gouvernement hétéroclite, sans âme, qui n'est nullement en mesure de faire face aux défis politico-économiques auxquels devra s'attaquer la Tunisie pour stopper l’hémorragie de notre économie et la banqueroute des finances publiques : une opinion partagée par tous les tunisiens et tunisiennes.
Le gouvernement Laaraydh serait-il en mesure de sortir du
marasme dans lequel la Troïka s’est engouffrée. Certainement non eu égard au
peu de compétence des personnalités proposées. Les ministres reconduits ont
prouvé leur inefficacité durant la période écoulée et à leur tête le chef de
gouvernement lui-même. Les nouveaux titulaires sont inconnus du public et rien
n’indique qu’ils peuvent redresser des départements déstabilisés par une
désorganisation à grande échelle et une surpopulation des cabinets des
ministères.
Laaraydh nous a convaincus qu’il est complètement déconnecté
de la réalité et des besoins de la population. Les tunisiens et tunisiennes
sont préoccupés par l’implosion des prix et de l’insécurité dans notre pays.
L'équipe économique du gouvernement de la Troïka bis a peu d’expérience et rien
n’indique qu’elle sera capable de redresser une économie au bord de la faillite
et de la banqueroute. C'est une équipe qu'on connaît mal et tout laisse croire
que le gouverneur de la BCT deviendra de facto le premier ministre économique.
Dans cette configuration, le chef du gouvernement ne peut être qu’un super
ministre de l’intérieur.
Laaraydh a-t-il consulté l’UGTT lors du processus de
négociations avec les partis politiques et les personnalités
indépendantes ? Dans la négative, ce gouvernement aurait du mal à faire
passer ses réformes douloureuses pour redresser les finances publiques.
Deux petits cailloux
dans les chaussettes d’Ali Laaraydh : (i) le premier est sans doute les
comités LPR (Ligue de la protection de
la révolution) qu’il faut liquider urgemment faute de quoi, toute la classe
politique et la société civile boycotteront les prochaines élections, (ii) de
faire rapidement toute la lumière sur l’assassinat de Chokri Belaïd afin de
dévoiler surtout les commanditaires de ce crime odieux.
Donc malgré les apparences, le chef de gouvernement échouera, pour une raison simple, lui et ses
semblables veulent que ce soient les intérêts partisans qui priment l’intérêt
général.
Mustapha STAMBOULI