03 mai 2012

Duel Hollande/Sarkozy : y'a pas photo !

Le peuple de France a vu un Sarkozy, pantin pitoyable … certains ont dû regretter d’avoir voté pour lui au premier tour !
Les français et françaises ont assisté à une débâcle et une déroute d’un  Sarkozy tendu, plein de tics et probablement sous l’effet d’une dose de «calmants».  Il était arrogant, méchant, cherchant à piéger un Hollande calme, courtois et se maîtrisant parfaitement.
La nervosité de Sarkosy explique-t-elle ses fautes de français jalonnant son intervention ? Il est inadmissible qu’un président de la République soit aussi nul dans sa langue : pas une phrase sans faute de prononciation ou de grammaire. Comment peut-on exiger d’enfants et d’immigrés ce qu’on n’exige pas d’un président de la République ?! Sarkozy mal habillé, veste déboutonnée gesticule, comme s’il était dans le bistro du coin et mimait son propre rôle. Sa prestation bourrée de mensonges, prouve encore une fois, qu’il n’a rien compris et rien appris de son quinquennat.
 A l’inverse, François Hollande a brillé par sa classe, sa sincérité et son calme. Il s’est montré pertinent et convaincant. Ses interventions étaient cohérentes et avaient du sens. Pas une seule faute de français, pas un seul mot déplacé, homme courtois, poli et digne de la haute fonction de président de la République qu’il espère incarner. Il n’a jamais cherché la provocation ou le piège contrairement à son adversaire.
 Sur le fond, Sarkozy n’était pas en mesure de défendre son bilan et par définition ses promesses non tenues. Sarkozy a déclassé la France en la rabaissant au niveau des pays du Sud de l’Europe. Il n’a fait que rapporter ses performances à celles de l’Espagne et de la Grèce en oubliant volontairement l’Allemagne, pourtant la seule puissance comparable. Ne parle-t-on pas du couple franco-allemand, moteur de l’Europe ? En dehors de ses attaques répétées contre les leaders socialistes grec et espagnol (Papandréou et Zapatero), rien ne ressort de sa «logorrhée». Il n’a ni idées, ni vision. Son seul but : rester au pouvoir comme son unique but, il y a cinq ans, fut d’accéder au pouvoir. A-t-il peur du vide ? Il a sans nul doute compris qu’après sa défaite annoncée, l’UMP serait implosée et que tous ses lieutenants s’égareront pour 40 ans dans le futur paysage politique. Craint-il d’être poursuivi dans les affaires de Karachi et de Khadafi et tant d’autres ? Sarkozy paraissait franchement inquiet.
 Hollande, avec méthode, a détruit le bilan catastrophique de Sarkozy caractérisé par les doubles déficits historiques du budget de l’Etat et des balances extérieures.  Hollande a fait preuve d’une maîtrise des comptes de l’Etat et des attentes du peuple français surtout en matière d’éducation. Sur l’Europe, son projet est clair et ferme : l’ouverture de nouvelles négociations pour la mise en place de nouveaux outils de relance de l’économie européenne par l’émission d’Euro Bonds. Il refuse le petit jeu malsain de la BCE et des banques commerciales qui profitent de la crise par le truchement des emprunts à taux réduits  et placés à des taux usuriers aux Etats-membres. Hollande a démontré que Sarkozy n’a jamais été à la hauteur pour faire jeu égal avec Angela Merkel. Hollande s’est montré rigoureux en ce qui concerne la fermeture de la Centrale nucléaire de Fessenheim âgée de 40 ans, construite sur une zone sismique. Le projet de Hollande s’articule autour de deux paramètres : le démantèlement des centrales nucléaires rythmé sur la croissance des énergies alternatives et renouvelables. A l’inverse, Sarkozy, tout défi, revendique le tout nucléaire et nie les possibilités d’accidents, allant jusqu’à prétendre que la catastrophe de Fukushima n’étant rien liée au fonctionnement de la centrale ! Selon son habitude, il s’est promu agent commercial du nucléaire français à travers le monde.
 La France sort ruinée d’un quinquennat de gesticulations, de régression sociale et de mensonges, mot utilisé abusivement par Sarkozy à défaut d’arguments ou d’explications de sa part.
 Les mots de la fin ont sonné la fin de Sarkozy ! Hollande a injecté une pensée structurée, claire sur sa méthode et ses objectifs s’il est élu Président. Sarko, déstabilisé, a brouillé son message dans une série de lieux communs sur le rôle d’un Président.
Les français ont vu un Sarkozy, pantin pitoyable … certains ont dû regretter d’avoir voté pour lui au premier tour ! Son appel désespéré à l’électorat du Front National puis, dans la même veine à celui du Centre de Monsieur Bayrou a dû consterner nombre des électeurs du Centre. Encore une fois, Sarko a manqué de savoir-faire politique et de respect envers des républicains sincères.
Mustapha STAMBOULI