Kamel Morjane est dans son droit de militer à sa
manière dans son parti « Moubadra »
mais chercher, coûte que coûte, à récupérer le pouvoir perdu par Ben Ali et sa mafia avec des voix des
bourguibistes et des «Mourouistes», c’est inadmissible voire inacceptable.
Kamel Morjane est un OVNI et une
création de Ben Ali, surtout pas de Bourguiba. Personnellement, je lui
conseille de se retirer de l’avant-scène politique et laisser d’autres figures
républicaines et progressistes émerger à l’instar de Taieb Baccouche capable de
rassembler tout le front de gauche et les bourguibistes sans oublier les
centristes. Dans cette étape critique de
notre histoire, nous avons besoin d’hommes et de femmes intègres, visionnaires
pour que triomphe la Tunisie républicaine, c.-à-d, une Tunisie résolument engagée
sur le Front de la démocratie directe, de l’éducation, de la recherche et des
technologies de pointe, de la santé, de l’égalité réelle et non formelle
homme-femme, du droit au travail, de l’Etat de droit, de la Tunisie de toujours
- celle du combat, de la justice, des réformes et du progrès collectif.
Le dernier ministre des affaires étrangères de Ben Ali serait, selon certaines sources politiques, sur le
point de s’associer avec Abdelafattah Mourou, fondateur du parti Ennahdha pour former le «Minbar Al Istiqlal» ou le « Forum des opportunistes». L’initiative semble séduire les assoiffés du pouvoir mais
pas les bourguibistes.
Oui pour un
rassemblement de tous les républicains progressistes, oui à une alliance
stratégique avec la centrale syndicale, non à la fréquentation de Mourou,
champion du double langage car ce dernier est toujours islamiste et il ne
croit pas à la démocratie comme il l'avait déclaré lui-même en 1998 : "Ennahda utilise le terme démocratie dans un but tactique,
politique, en s’adressant au citoyen tunisien moyen et aux occidentaux , tout
en sachant que « la conception islamique du pouvoir n’est pas la conception
démocratique ». "Dans la conception islamique du pouvoir, telle que
comprise par Ennahda, le peuple peut décider uniquement dans les domaines qui
n’ont pas été réglés par Dieu: « établir une municipalité ici ou là, imposer un
impôt quelconque, tant que cela est permis par Dieu ». Mourou a dit aussi "Notre cause est qu’il n’y ait pas de Bourguiba après
Bourguiba." Voilà en clair ce que nous
promet Mourou, une République Islamique par étapes.
Kamel Morjane doit
comprendre qu’on ne mélange pas les torchons et les serviettes. S’il tient
à s’associer à ces islamistes soit disant modérés, qu’il fasse ce rassemblement sans nous, les bourguibiens
de toujours et bonne chance !
Nous lui rappelons
ce dicton qui pourrait le concerner « sic gloria transit » ou ainsi passe la gloire !
Mustapha STAMBOULI