31 août 2012

Agressions salafistes récurrentes: sommes-nous obligés d’organiser notre autodéfense ?


 Les  barbus ont franchi un nouveau palier de rancœur et de haine en s’attaquant dernièrement à un franco-tunisien, originaire de Bizerte et conseiller régional socialiste des Pays de la Loire en France.  Il a été sauvagement roué de coups à Bizerte par des salafistes sous prétexte que  sa femme et sa fille de 12 ans étaient, selon eux, trop légèrement vêtues !
Nous apprenons par Mohsen Marzouk, membre du parti Nidaa Tounes,  que la milice du mouvement Ennahdha et les bandes salafistes sont derrière l'agression des militants de Nidaa Tounes ce jeudi 30 août, lors d'une réunion organisée à Menzel Chaker dans le gouvernorat de Sfax. Mohsen Marzouk a qualifié ces attaques de lâches.

Deux agressions  abjectes et  méprisables dénotent que cette bande de vauriens est déterminée à frapper partout au vu et au su de tout le monde  sans être inquiétée par quiconque !

Si le pouvoir politique refuse de prendre ses responsabilités afin d’endiguer le danger salafiste avant qu'il ne soit trop tard, c’est à l’Institution Militaire, garante de la République,  de prendre l’initiative pour mettre fin à cet état de gabegie, du désordre et de guerre civile unilatérale.

La société civile, compte tenu de la gravité de la situation sécuritaire dans le pays, a le devoir de faire face à ce phénomène de radicalisation des salafistes et de s’organiser pour mettre fin à ces dérapages inacceptables.
Nous exprimons notre pleine solidarité avec  toutes les personnes agressées et nous appelons  la justice pour qu’elle  prenne toutes les mesures nécessaires pour poursuivre les coupables et mettre fin à ces violations graves, massives et  récurrentes  à l’encontre de l’intégrité morale et physique des citoyens paisibles. Ces actes  horribles dénotent que les ennemis de la République sont des analphabètes, incultes, ignorants et adversaires des libertés et de la démocratie. Cette barbarie doit être condamnée par le pouvoir et sans délai, autrement, nous le considérons comme complice. Espérons que le peuple se réveille et comprenne les objectifs réels de ces énergumènes : la division et la haine  pour affaiblir l’Etat, démoraliser le peuple et instaurer un pouvoir théocratique, c'est-à-dire  confisquer toutes les libertés et faire des femmes des esclaves et des hommes des abrutis. Ces salafistes obscurantistes décrédibilisent notre culture islamique et notre passé glorieux multiculturel. Sachez que ces pourris sont à la solde du Mossad et manipulés par des intérêts golfiques en cheville avec Israël.

Sommes-nous obligés de créer un Conseil National Tunisien (CNT) à l’Etranger pour que l’Occident prenne conscience du danger salafiste qui menace la Tunisie et la paix civile dans notre pays. Nous vivons une situation précaire menaçant l’intégrité physique des personnes. Un peuple en danger doit être protégé sans délai. Faut-il des milliers d’actes de violence gratuite pour que l’Europe condamne cette barbarie.

Sommes-nous contraints de demander à une tierce partie d’organiser une réunion des «amis du peuple tunisien» pour que cette horde salafiste arrête de harceler notre paisible peuple.

Si la Troïka au pouvoir ne réagisse pas sérieusement pour mettre fin aux agissements de ces voyous appelés salafistes, nous serons, en tant que société civile, dans l’obligation de présenter une plainte aux institutions internationales demandant protection et condamnation de ces abus injustifiés.

Que fait le président Marzouki dans son palais de Carthage ? Il est moralement et juridiquement responsable de la sécurité des citoyens et citoyennes. Lui qui dispose de plusieurs milliers d’hommes pour garantir sa sécurité personnelle doit agir rapidement pour arrêter et juger ces bandes salafistes pour tous les crimes commis contre les citoyens tunisiens. Sans réaction significative, Marzouki sera considéré lui comme complice!

La Centrale Syndicale doit, elle aussi, s’organiser pour protester contre ces actes sauvages par le lancement d’une grève générale de trois jours pour signifier, d’une manière forte, le  ras-le-bol de la population tunisienne qui refuse de se soumettre et la guerre civile.

Les partis politiques sont invités d’organiser d’urgence  une réunion conjointe pour traiter de cette question de protection des civils qui doit être leur cheval de bataille car sans cette protection aucune formation politique ne pourra tenir une réunion publique ou  une manifestation culturelle sans être inquiétée par ces voyous salafistes. Se taire et ne rien faire constitue un délit de non-assistance à peuple en danger !

Si rien ne fait d’ici quelques semaines en matière de sécurité, la société civile serait amenée à organiser la désobéissance civile sous toutes ses formes afin de mettre fin au désordre sécuritaire dans notre pays.

Le peuple tunisien n’a pas chassé Ben Ali et sa mafia pour subir la dictature salafiste et la violence terroriste.
Pourquoi la troïka tergiverse-elle quand il s’agit de sanctionner ces hors-la-loi ? Pourquoi constate-t-on cet empressement de certains à justifier l’injustifiable («Après tout, ils ne viennent pas de mars, ce sont nos enfants» ?

Pourquoi les partis s’obstinent-ils à ne point donner leur aval à une action concertée pour mettre fin à la légitimité électorale en installant une Conférence Nationale des forces vives de la Nation en vertu de laquelle le peuple serait la source de toute souveraineté?

Faisons pour que le poème de Martin Niemöller, poète, pasteur et résistant antihitlérien ne s’applique pas chez-nous "Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit......"

Mustapha STAMBOULI