Les barbus ont franchi un nouveau palier de rancœur et de haine en s’attaquant dernièrement à un franco-tunisien, originaire de Bizerte et conseiller régional socialiste des Pays de la Loire en France. Il a été sauvagement roué de coups à Bizerte par des salafistes sous prétexte que sa femme et sa fille de 12 ans étaient, selon eux, trop légèrement vêtues !
Nous apprenons par Mohsen Marzouk, membre du
parti Nidaa Tounes, que la milice
du mouvement Ennahdha et les bandes salafistes sont derrière l'agression
des militants de Nidaa Tounes ce jeudi 30 août, lors d'une réunion organisée à
Menzel Chaker dans le gouvernorat de Sfax. Mohsen Marzouk a qualifié ces attaques
de lâches.
Deux agressions abjectes et méprisables dénotent que
cette bande de vauriens est déterminée à frapper partout au vu et au
su de tout le monde sans être inquiétée par quiconque !
Si le pouvoir politique refuse de prendre ses
responsabilités afin d’endiguer le danger salafiste avant qu'il ne soit trop
tard, c’est à l’Institution Militaire, garante de la République, de prendre l’initiative pour mettre fin à cet
état de gabegie, du désordre et de guerre civile unilatérale.
La société civile, compte tenu de la gravité de la situation
sécuritaire dans le pays, a le devoir de faire face à ce phénomène de
radicalisation des salafistes et de s’organiser pour mettre fin à ces dérapages
inacceptables.
Nous exprimons
notre pleine solidarité avec toutes les personnes
agressées et nous appelons la justice
pour qu’elle prenne toutes les mesures
nécessaires pour poursuivre les coupables et mettre fin à ces violations graves,
massives et récurrentes à l’encontre de l’intégrité morale et physique
des citoyens paisibles. Ces actes
horribles dénotent que les ennemis de la République sont des
analphabètes, incultes, ignorants et adversaires des libertés et de la
démocratie. Cette barbarie doit être condamnée par le pouvoir et sans délai,
autrement, nous le considérons comme complice. Espérons que le peuple se
réveille et comprenne les objectifs réels de ces énergumènes : la division
et la haine pour affaiblir l’Etat,
démoraliser le peuple et instaurer un pouvoir théocratique, c'est-à-dire confisquer toutes les libertés et faire des
femmes des esclaves et des hommes des abrutis. Ces salafistes obscurantistes
décrédibilisent notre culture islamique et notre passé glorieux multiculturel.
Sachez que ces pourris sont à la solde du Mossad et manipulés par des intérêts
golfiques en cheville avec Israël.
Sommes-nous obligés de créer un Conseil National Tunisien
(CNT) à l’Etranger pour que l’Occident prenne conscience du danger salafiste
qui menace la Tunisie et la paix civile dans notre pays. Nous vivons une
situation précaire menaçant l’intégrité physique des personnes. Un peuple en
danger doit être protégé sans délai. Faut-il des milliers d’actes de violence
gratuite pour que l’Europe condamne cette barbarie.
Sommes-nous contraints de demander à une tierce partie d’organiser une réunion des «amis du peuple tunisien» pour que cette horde salafiste arrête de harceler notre paisible peuple.
Si la Troïka au pouvoir ne réagisse pas sérieusement pour
mettre fin aux agissements de ces voyous appelés salafistes, nous serons, en
tant que société civile, dans l’obligation de présenter une plainte aux
institutions internationales demandant protection et condamnation de ces abus
injustifiés.
Que fait le président Marzouki dans son palais de Carthage ?
Il est moralement et juridiquement responsable de la sécurité des citoyens et
citoyennes. Lui qui dispose de plusieurs milliers d’hommes pour garantir sa
sécurité personnelle doit agir rapidement pour arrêter et juger ces bandes
salafistes pour tous les crimes commis contre les citoyens tunisiens. Sans
réaction significative, Marzouki sera considéré lui comme complice!
La Centrale Syndicale doit, elle aussi, s’organiser pour
protester contre ces actes sauvages par le lancement d’une grève générale de
trois jours pour signifier, d’une manière forte, le ras-le-bol de la
population tunisienne qui refuse de se soumettre et la guerre civile.
Les partis politiques sont invités d’organiser
d’urgence une réunion conjointe pour
traiter de cette question de protection des civils qui doit être leur cheval de
bataille car sans cette protection aucune formation politique ne pourra tenir
une réunion publique ou une manifestation
culturelle sans être inquiétée par ces voyous salafistes. Se taire et ne rien
faire constitue un délit de non-assistance à peuple en danger !
Si rien ne fait d’ici quelques semaines en matière de
sécurité, la société civile serait amenée à organiser la désobéissance civile
sous toutes ses formes afin de mettre fin au désordre sécuritaire dans notre
pays.
Le peuple tunisien n’a pas chassé Ben Ali et sa mafia pour subir
la dictature salafiste et la violence terroriste.
Pourquoi la troïka tergiverse-elle quand il s’agit de
sanctionner ces hors-la-loi ? Pourquoi constate-t-on cet empressement de
certains à justifier l’injustifiable («Après tout, ils ne viennent
pas de mars, ce sont nos enfants» ?
Pourquoi les partis s’obstinent-ils à ne point donner leur
aval à une action concertée pour mettre fin à la légitimité électorale en
installant une Conférence Nationale des forces vives de la Nation en vertu de
laquelle le peuple serait la source de toute souveraineté?
Faisons pour que le poème de Martin Niemöller, poète,
pasteur et résistant antihitlérien ne s’applique pas chez-nous "Quand ils
sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit......"
Mustapha STAMBOULI