On apprend avec
stupéfaction qu’un Conseil des trois présidences se réunit chaque semaine pour
faire le point de la situation dans le pays. On apprend aussi que le trio devrait surtout accorder leurs
violons en matière de politique étrangère !
Ainsi
l’élaboration des politiques est en apparence entre les mains de trois hommes. En réalité le
« président des présidents », même s’il est absent des réunions de
concertation entre le trio, son porte-drapeau, Jbali, sait, à coup sûr, comment faire passer les messages,
surtout les « bons » !
Dans ce cas, quel rôle reste-il au gouvernement pléthorique ? Les
ministres sont devenus les simples exécutants d’ordres venant d’en haut.Du ciel ?
Autre formule du pouvoir personnel qui s’installe en Tunisie au vu et au su de toute la Nation et de l’opposition en particulier ! Il n’est pas normal que le Président de la Constituante devienne juge et partie. De même, il est inadmissible de brouiller les cartes et phagocyter les concepts de la démocratie et de la République. Est-ce un aveu non-dit de l’échec de la petite constituante et de la répartition des responsabilités ? Ce pouvoir collégial a-t-il pour objectif et finalité le dessaisissement du peu de prorogatives concédées au président provisoire ? Ces questions méritent réponses urgentes car le système républicain est en danger !
Pour
terminer je citerai Dostoïevski : "ce n'est pas en enfermant son voisin
qu'on se convainc de son propre bon sens".
Mustapha
STAMBOULI