04 janvier 2013

Arrêtons l’intox contreproductive…


« C'est quand les choses deviennent vraiment graves qu'il faut mentir », Jean-ClaudeJunckerprésident de l'Eurogroupe.

Contrairement aux informations qui circulent, le solde du compte courant du Trésor arrêté au 3 janvier 2013 à la Banque Centrale de Tunisie est relativement bien garni (1469,7 millions de DTN) soit 635,1 millions de plus que l’année précédente le même jour. Quelle mouche a piqué l’agence TAP pour annoncer une information gravissime selon laquelle le  solde du compte courant du trésor serait descendu à 126 M DT ? S’il reste suffisamment de fonds  pour payer les salaires du 1er trimestre 2013, la question se pose sur la capacité de l'Etat à régler les factures des frais de fonctionnement. Comptons sur un sursaut patriotique pour que tout le monde paye, à temps, ses impôts et divers taxes -vignettes de circulation automobile, en particulier.

Si l’Etat se trouve dans une situation de cessation de paiement, la contagion va affecter le Caisse de la retraite CNR et les banques commerciales qui risquent tout simplement de faire faillite. Avec l’effondrement d’un pan important de l’économie, le pays frôlera la banqueroute, perspective peu réjouissante car le FMI prendra le relais pour diriger directement les affaires financières de la Tunisie.


Nous avons le choix entre un effondrement par déficit budgétaire excessif rapide et socialement dramatique, ou une mort légèrement plus lente et moins douloureuse à base de création monétaire provoquant une inflation difficilement contrôlable à moyen terme.



Mustapha STAMBOULI