Le multipartisme, s’il témoigne de la bonne santé/volonté
démocratique d’un pays, d’une soif de participation citoyenne à la
construction de ce dernier, reflète également le désarroi et le manque de confiance
dans l’offre politique existante, ce qui, à notre avis, correspond au cas de la
Tunisie. Compte tenu de la dimension de notre pays, du nombre assez modeste
d’électeurs et électrices, de l’immaturité relative, du peu de préparation des
tunisiens – résultats de l’oppression passée – nous estimons qu’un Front
électoral regroupant les courants politiques progressistes (Nidaa Tounès,
Jamhouri, Front populaire, Massar et tous les
partis se réclamant du bourguibisme) est nécessaire pour faire face à la
montée des mouvements populistes-obscurantistes favorisée par une
situation de crise de société et des frustrations cumulées depuis plusieurs
décennies et encouragée/soutenue par l’ingérence wahhabite des pays du Golfe .
Les résultats des élections du 23 octobre dernier confirment bien ce désordre
politique.
L’organisation du Front doit être objectivement négociée dans l’intérêt général sans hégémonie ni mainmise. C’est un exercice délicat, nécessitant de longs pourparlers et des négociations difficiles. Le temps est compté, d’où l’urgence à les entamer.
L’organisation du Front doit être objectivement négociée dans l’intérêt général sans hégémonie ni mainmise. C’est un exercice délicat, nécessitant de longs pourparlers et des négociations difficiles. Le temps est compté, d’où l’urgence à les entamer.
Un Front électoral
progressiste, revendication citoyenne, ne
représente pas une utopie, c’est une nécessité de “salut public” pour sauver la
Tunisie du naufrage programmé, télécommandé et financé par l’obscurantisme
international.
La mise en place de ce front électoral exige au préalable
une "autocritique" publique de chacun pour prouver aux tunisiens et
tunisiennes que les calculs et errements du passé ne se répéteront plus. BCE, Chabbi, Hamma, Ben
Brahim doivent nous convaincre qu’ils ont tiré les leçons de la première
transition et des élections du 23 octobre 2011.
Seuls les égos surdéterminés et le «combat de faux-coqs» des
« leaders des partis » pourraient faire échouer ce projet de Front
électoral.
Mustapha STAMBOULI