Tout laisse à croire que l’Administration américaine compte
influencer le devenir politique des pays du printemps arabe. L’échec cuisant
des islamistes en Tunisie et en Egypte et surtout le revirement radical de la
situation en Syrie au profit du pouvoir poussent le président OBAMA à redéployer
une stratégie de sortie pour éviter le chaos dans ces pays. La crise politique
en Turquie pousse vers l’abandon de l’Islam politique.
Le printemps arabe à l’envers est à l'ordre du jour et une urgence pour l’Occident qui traine une Europe malade et en récession depuis plus de 4 trimestres. Une région arabe de 350 millions de consommateurs et disposant d’un potentiel de croissance de 7 à 8% par an ne peut rester à l'écart des Nations surtout que la croissance chinoise commence à s’essouffler (7% au lieu d'une croissance à deux chiffres). La perspective d’une zone de libre échange entre l’Europe et les EU-Mexique exige une Afrique du Nord rétablie – donc sans les incompétents de la Kasbah et de Carthage- et une Syrie paisible à reconstruire (200 Milliards de $ seront nécessaires pour mettre à niveau l’appareil productif syrien, énergie comprise). La cible du retournement géopolitique est la Turquie, dindon de farce.
Pour la Tunisie, la sortie de crise constitutionnelle, serait la mise en place d’une Conférence Nationale Souveraine réunissant toutes les Forces Vives de la Nation. Une révolution douce pour rétablir la légitimité du peuple.
Pour l’Egypte, le Tribunal Constitutionnel a fait le nécessaire en mettant fin à la Constituante et a gelé le pouvoir du Parlement. Le dégagement des frères musulmans sera réalisé au plus tard dans 100 jours par un soulèvement populaire encadré par l'Armée.
Un printemps qui a trop duré touche à sa fin et annonce un Eté bien chaud pour les obscurantistes.