06 juin 2013

Projet de Constitution : que des compromis compromettants …

La Constitution ne doit être pas une "sommation" de compromissions et de concessions de part d’autre car les trahisons ne mènent qu’à la catastrophe.

Un Destour est une approche systémique cohérente pour concrétiser un modèle sociétal ayant des fondamentaux irréversibles et des variables pouvant s’adapter à l’évolution de la société à moyen terme.

Le projet actuel de constitution est  un amalgame juridique sans cohérence globale où chacun trouve son compte pour remettre les acquis et imposer une lecture partisane. Pour tout dire, c’est un projet dont le contenu est incohérent voire contradictoire et plein de déclarations inutiles n’apportant rien de juridique. Un travail bâclé semblable à un mémoire de fin d’études d’un étudiant médiocre qui n’a fait que plagier un texte hors contexte.

Comment peut-on débloquer une situation explosive ? Dans le cas présent, il serait urgent soit de revenir provisoirement à la Constitution de 1959 soit de retirer du projet de la constitution tous les rafistolages/bricolages et ne laisser que les articles irréversibles (une vingtaine au plus) et acceptés par tous et  en faire une loi fondamentale sous forme d’une synthèse voulue,  équilibrée, apte à débloquer une situation dangereuse capable d’anéantir la Nation tunisienne.

Faire passer ce torchon de constitution est plus néfaste que de ne rien faire. La situation géopolitique risque de déstabiliser la Tunisie de nouveau par la mise en place d’un Eté Arabe, coup de grâce pour le modèle modéré républicain tunisien.

Sommes-nous capables d’éviter le pire pour notre pays en organisant une réelle et sincère Conférence Nationale Souveraine des Forces Vives de la Nation pour résoudre tous les points litigieux et mettre en place tous les outils institutionnels afin de franchir ce guet-apens  de la transition imposée par l’extérieur et les forces du mal golfo-sionistes.

L’échec de toutes les transitions exige de la classe politique une action salutaire pour prendre des décisions collectives, seules aptes à remettre la Tunisie sur le chemin de la reconstruction et de la paix civile. Faute de quoi, l’institution militaire serait dans l’obligation de mettre fin à cette transition calamiteuse porteuse de la destruction de la République et des acquis de la Nation.


Mustapha STAMBOULI