Le mémorandum d’entente de Washington signé le 20 Mai
dernier par le conseiller du président serait-il une version light du traité du Bardo et
une amorce pour l'implication directe de l’Oncle SAM dans les affaires de notre
pays à travers ses séides et agents du
NED. . Tout laisse croire que nous ne sommes pas loin des conventions de la
Marsa…
La Tunisie tombe dans les bras de l’oncle SAM. Pourquoi
les politiques ont-ils trahi la souveraineté nationale ?
Pourquoi le Front populaire se tait-il sur la signature du
mémorandum d’entente avec les Etats Unis ? Serait-il d’accord comme tous les
partis politiques sur la démarche des deux gourous - à savoir rentrer dans le club atlantiste
pro-sioniste ?
La même question peut être posée à l’UGTT. Son silence nous
inquiète … Le consensus national est-il toujours de rigueur ? En tout cas,
l’histoire retiendra la trahison de toute la classe politique sans aucune
exception : une capitulation en bonne et due forme ...
Les appels de reprise des activités dans le bassin minier ne
sont que des échos dictés par le « Résident général». Abassi adopte-t-il
un profil bas de crainte d’être désigné fauteur de troubles par l’oncle SAM ?
La Tunisie n’est plus gérée par Carthage mais directement par la « Maison Blanche»
…
L’intensification des grèves dans tous les secteurs et à travers tout le territoire
avant le départ de BCE à Washington n’était qu’un stratagème diabolique pour
affaiblir le président de la République afin de faciliter le viol de notre
souveraineté chèrement acquise ...
BCE est-il conscient de la gravité de la situation après
sa visite inutile à Washington ?
Le président de la République doit rencontrer son collègue
algérien pour lui expliquer les objectifs de la rencontre de Washington et ses
implications. Ne pas le faire immédiatement, c’est laisser les rumeurs prendre
de l’ampleur, ce qui risque de compliquer
davantage la situation déjà critique en Tunisie. Le président de la République
n’ignore pas que l’Algérie est présente massivement dans notre pays et qu’elle
a une capacité d’influencer le cours des évènements. Un petit déplacement
de quelques heures pourrait éviter à la Tunisie des complications multiples et
majeures pouvant provoquer l’irréparable. Notre pays ne pourra pas sortir
indemne d’un mécontentement algérien à moins que l’OTAN vienne à notre secours
en application du nouveau statut qu’OBAMA nous a promis. Donc, la boucle est
bouclée.
BCE a refusé une base militaire aux américains mais il offre
le pays tout entier à l’OTAN et au second cercle de l’OTAN, en l’occurrence à
Israël … Pourquoi a-t-il agi ainsi sachant que notre voisin de l’Est
n’apprécierait pas cette volte-face sebsiste ?
En réfléchissant un peu plus sur la question de la signature
du Mémorandum d’entente entre les Etats Unis et notre pays, je réalise que
Taibe Baccouche aurait pu montrer sa réticence quant au contenu et aux
objectifs de cette entente et son refus de parapher ce texte. BCE aurait changé
son fusil d'épaule et chargé son conseiller politique de signer ce Mémorandum en
lieu et place de Taieb Baccouche. Ce dernier, sachant que ce document renferme
une nouvelle orientation de la politique étrangère de la Tunisie, a préféré
l’humiliation à la collaboration. TB doit parler et expliquer ce qui s’est exactement
passé. Se taire n’est pas synonyme de maturité politique, bien au contraire,
c’est une manifestation d’opportunisme inacceptable et méprisable.
Mémorandum d’entente : BCE savait ce qu’il faisait, le Parlement
sait-il ce qu’il veut ?
Le Parlement doit interpeler urgemment le Chef de l'Etat sur cette question de mémorandum d’entente avec les USA aussi bien sur le fond que sur la forme, car un Etat en voie de faillite et de banqueroute ne peut signer un accord stratégique de telle ampleur. Ce mémorandum d’entente semble synonyme d’une capitulation. BCE a-t-il fait signer Marzouk en connaissance de cause pour laisser au Parlement la possibilité de le dénoncer ?...
Mémorandum d’entente de Washington, prélude du printemps algérien
et africain ?
Après la signature du faux mémorandum d’entente de
Washington par le faux ministre entre les deux faux-amis, la Tunisie rejoint le
Maroc dans la stratégie américaine pour la conquête de l’Afrique. Les trois
pays vont « travailler de concert dans le but d’assurer la stabilité et la
sécurité, ainsi que la croissance économique en Afrique à travers une approche
globale et coordonnée, englobant notamment la sécurité alimentaire, l’accès à
l’énergie, la prévention des conflits et la préservation des identités
culturelles et religieuses ».
En d’autres termes, le Maroc et la Tunisie joueraient-ils le rôle de chevaux de Troie, facilitateurs
de la colonisation de l'Afrique par les américains, rôle joué par le Qatar
dans le printemps arabe. A chacun son tour ... ?
Le traité de Washington nous ramène-t-il au statut de
territoire autonome comme en 1955 … ?
Le Traité de Washington est un document de référence pour
notre politique étrangère. Taieb Baccouche, ministre des affaires étrangères,
a-t-il obtenu une copie certifiée de l’accord ? Si oui, il doit nous faire part
de son contenu et surtout de sa position concernant ses conséquences immédiates
et à long terme sur le futur tunisien. Au cas contraire, il devrait quitter à la hâte ce département ministériel. TB doit
savoir que le Traité de Washington ne contient pas seulement des arrangements économiques
mais aussi et surtout un document retirant de facto à la Tunisie sa politique
étrangère. Nous sommes aujourd'hui comme en 1955 sous un statut de territoire
autonome en attendant la suite …
Mustapha STAMBOULI
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