01 juin 2015

Traité de Washington : la Tunisie en marche vers la « Qata-risation » …

Le mémorandum d’entente de Washington signé le 20 Mai dernier par le conseiller du président  serait-il une version light du traité du Bardo et une amorce pour l'implication directe de l’Oncle SAM dans les affaires de notre pays à travers ses  séides et agents du NED. . Tout laisse croire que nous ne sommes pas loin des conventions de la Marsa…


La Tunisie tombe dans les bras de l’oncle SAM. Pourquoi les politiques ont-ils trahi la souveraineté nationale ?

Pourquoi le Front populaire se tait-il sur la signature du mémorandum d’entente avec les Etats Unis ? Serait-il d’accord comme tous les partis politiques sur la démarche des deux gourous -  à savoir rentrer dans le club atlantiste pro-sioniste ?

La même question peut être posée à l’UGTT. Son silence nous inquiète … Le consensus national est-il toujours de rigueur ? En tout cas, l’histoire retiendra la trahison de toute la classe politique sans aucune exception : une capitulation en bonne et due forme ...

Les appels de reprise des activités dans le bassin minier ne sont que des échos dictés par le « Résident général». Abassi adopte-t-il un profil bas de crainte d’être désigné fauteur de troubles par l’oncle SAM ? La Tunisie n’est plus gérée par Carthage mais directement par la « Maison Blanche» …
L’intensification des grèves dans  tous les secteurs et à travers tout le territoire avant le départ de BCE à Washington n’était qu’un stratagème diabolique pour affaiblir le président de la République afin de faciliter le viol de notre souveraineté chèrement acquise ...

BCE est-il conscient de la gravité de la situation après sa visite inutile à Washington ?

Le président de la République doit rencontrer son collègue algérien pour lui expliquer les objectifs de la rencontre de Washington et ses implications. Ne pas le faire immédiatement, c’est laisser les rumeurs prendre de l’ampleur, ce qui risque  de compliquer davantage la situation déjà critique en Tunisie. Le président de la République n’ignore pas que l’Algérie est présente massivement dans notre pays et qu’elle a une capacité d’influencer le cours des évènements. Un petit déplacement de quelques heures pourrait éviter à la Tunisie des complications multiples et majeures pouvant provoquer l’irréparable. Notre pays ne pourra pas sortir indemne d’un mécontentement algérien à moins que l’OTAN vienne à notre secours en application du nouveau statut qu’OBAMA nous a promis. Donc, la boucle est bouclée.

BCE a refusé une base militaire aux américains mais il offre le pays tout entier à l’OTAN et au second cercle de l’OTAN, en l’occurrence à Israël … Pourquoi a-t-il agi ainsi sachant que notre voisin de l’Est n’apprécierait pas cette volte-face sebsiste ?

En réfléchissant un peu plus sur la question de la signature du Mémorandum d’entente entre les Etats Unis et notre pays, je réalise que Taibe Baccouche aurait pu montrer sa réticence quant au contenu et aux objectifs de cette entente et son refus de parapher ce texte. BCE aurait changé son fusil d'épaule et chargé son conseiller politique de signer ce Mémorandum en lieu et place de Taieb Baccouche. Ce dernier, sachant que ce document renferme une nouvelle orientation de la politique étrangère de la Tunisie, a préféré l’humiliation à la collaboration. TB doit parler et expliquer ce qui s’est exactement passé. Se taire n’est pas synonyme de maturité politique, bien au contraire, c’est une manifestation d’opportunisme inacceptable et méprisable.

Mémorandum d’entente : BCE savait ce qu’il faisait, le Parlement sait-il ce qu’il veut ?

Le Parlement doit interpeler urgemment le Chef de l'Etat sur cette question de mémorandum d’entente avec les USA aussi bien sur le fond que sur la forme,  car un Etat en voie de faillite et de banqueroute ne peut signer un accord stratégique de telle ampleur. Ce mémorandum d’entente semble synonyme d’une capitulation. BCE a-t-il  fait signer Marzouk en connaissance de cause pour laisser au Parlement la possibilité de le dénoncer ?...

Mémorandum d’entente de Washington, prélude du printemps algérien et africain ?

Après la signature du faux mémorandum d’entente de Washington par le faux ministre entre les deux faux-amis, la Tunisie rejoint le Maroc dans la stratégie américaine pour la conquête de l’Afrique. Les trois pays vont « travailler de concert dans le but d’assurer la stabilité et la sécurité, ainsi que la croissance économique en Afrique à travers une approche globale et coordonnée, englobant notamment la sécurité alimentaire, l’accès à l’énergie, la prévention des conflits et la préservation des identités culturelles et religieuses ».

En d’autres termes, le Maroc et la Tunisie joueraient-ils  le rôle de chevaux de Troie, facilitateurs de la colonisation de l'Afrique par les américains, rôle joué par le Qatar dans le printemps arabe. A chacun son tour ... ?

Le traité de Washington nous ramène-t-il au statut de territoire autonome comme en 1955 … ?

Le Traité de Washington est un document de référence pour notre politique étrangère. Taieb Baccouche, ministre des affaires étrangères, a-t-il obtenu une copie certifiée de l’accord ? Si oui, il doit nous faire part de son contenu et surtout de sa position concernant ses conséquences immédiates et à long terme sur le futur tunisien. Au cas contraire, il devrait  quitter à la hâte  ce département ministériel. TB doit savoir que le Traité de Washington ne contient  pas seulement des arrangements économiques mais aussi et surtout un document retirant de facto à la Tunisie sa politique étrangère. Nous sommes aujourd'hui comme en 1955 sous un statut de territoire autonome en attendant la suite …
Mustapha STAMBOULI


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