Joker de BCE
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Le président de la République a voulu par ce discours à la
Nation achever son intervention du mardi noir. En effet, sous l’émotion et l’improvisation,
le message n’était pas à la hauteur du
défi de l’attentat terroriste de l’Avenue de Med V qui avait emporté 12 agents de la s garde présidentielle.
Les trois questions soulevées par le président ne méritent
pas d’être traitées par le Chef de l’Etat, surtout celle se rapportant au
mouvement Nidaa Tounès. Pourquoi BCE s’implique-t-il tant les dans les détails
? Quant à la question de la négociation salariale entre l’UGTT et l’UTICA, il
aurait dû ne pas faire le lien entre le prix Nobel et la conclusion d’un accord
entre les antagonistes, car, cette manière de présenter les choses est
infantilisante …
J’aurais bien aimé entendre de la bouche du président le
rétablissement des relations diplomatiques avec la Syrie et la signature d’un
accord stratégique de lutte contre DAAECH avec la Russie.
Le président a perdu une occasion pour nous justifier
l’envolée du budget de la présidence, alors que la Tunisie connait des
difficultés financières exceptionnelles. Non, notre président est mal conseillé
voire mal entouré …
En réalité le seul objectif du discours de BCE est de mettre
en relief Youssef Chahed, fils de Radhia Haddad. BCE est-il déçu par les
prestations de son fils ? De facto, BCE écarte tout le monde et nous sort un
joker - Youssef Chahed. BCE cherche-t-il à mettre sur orbite un fils adoptif -
tunisois de surplus - pour remplacer ESSID, le moment venu ? Nous saurons dans
les prochains jours les fonds des choses de cette volte-face de BCE …
Ce discours dénote clairement que BCE a dépassé ses
prérogatives et a violé la Constitution en cherchant à s’occuper des affaires
internes d’un parti politique. Une question se pose et s’impose : pourquoi
BCE se comporte-t-il comme un président de la première République ? BCE
cherche-t-il a prouvé que la Constitution de 2014 n’est inadaptée pour un pays
en grande difficulté, menacé par le terrorisme jihadiste ? Dans sa
prochaine adresse à la Nation, le BCE devra nous expliquer le pourquoi de comportement
jugé par une grande partie des observateurs décevant.
Sur un autre plan, BCE doit mettre fin à l'alliance NINA,
car cette dernière est devenue contreproductive pour Nidaa Tounès et dangereuse
pour la Tunisie. BCE a obtenu ce qu'il voulait de ce "mariage orfi".
En effet, Nidaa Tounès ne pouvait à lui seul mobiliser une majorité confortable
pour l'approbation de la loi sur le terrorisme et surtout la loi portant
création de la cour constitutionnelle. Maintenant, Nidaa Tounès doit voler de
ses propres ailes et chercher d'autres partenaires, sinon, il doit jeter
l'éponge.
Pour résumer, nous pouvons dire que BCE est en train de
préparer la prochaine étape et tout ce
qui se passe à l’intérieur de Nida est de son œuvre. Le Chef de l’Etat utilise,
à travers plusieurs acteurs, Nidaa Tounès pour reconfigurer le paysage
politique à sa manière. De notre point de vue, il a des fortes chances pour
échouer.
Mustapha STAMBOULI
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