Les barbus ont franchi un nouveau palier de rancœur et de
haine en s’attaquant massivement depuis deux jours à la souveraineté de l’Etat.
Les évènements de Jbel Châambi prouvent que le pays est mal géré depuis le 14
janvier. Tous gouvernements sont responsables du dérapage de la sécurité
intérieure.
Nous exprimons notre solidarité envers toutes les victimes de
la garde nationale et de la sécurité républicaine de cette barbarie. Ces actes
horribles dénotent que les ennemis de la République sont des incultes, ennemis de
la République. Résistons, Résistons, Résistons, et unissons-nous contre ces
barbares intolérants et arriérés.
Cette barbarie doit être condamnée par le pouvoir
et sans délai, autrement, nous le considérons comme complice. Espérons que le
peuple se réveille et comprenne les objectifs réels de ces énergumènes :
la division et la haine pour affaiblir l’Etat, démoraliser le peuple et
instaurer un pouvoir théocratique, c’est-à -dire confisquer toutes les
libertés et faire des femmes des esclaves et des hommes des abrutis.
Ces salafistes obscurantistes décrédibilisent notre culture
islamique et notre passé glorieux multiculturel. Sachez que ces pourris sont
à la solde du Mossad et manipulés par des intérêts golfiques en cheville
avec Israël.
Si le pouvoir politique refuse de prendre ses responsabilités pour endiguer le
danger salafiste avant qu’il ne soit trop tard, c’est à l’Institution
Militaire, garante de la République et de ses institutions, de prendre
l’initiative pour mettre fin à cet état de gabegie et de guerre civile
unilatérale.
Aujourd’hui plus que jamais, il convient de se
demander : à qui profite cette gabegie ? La société civile a le
devoir de faire face à ce phénomène de radicalisation et de l’extrémisme
religieux cherchant à anéantir l’Etat tunisien.
Cet état de dégradation de la sécurité met le pays
à deux doigts de l’implosion. Compte tenu des conséquences graves qui
découleront de cette situation, nous appelons avec force à une refonte
rapide et objective de la feuille de route pour préserver ce qui reste de la
République et nous éviter une « libyanisation » de la Tunisie. Cette
feuille de route pourrait se résumer en trois axes-actes :
(1) activation,
sans délai, de la Constitution de 1959,
(2) dissolution du pouvoir provisoire
et son remplacement par des instances intérimaires,
(3) lancement d’une
opération d’épuration de la Tunisie de ces éléments salafistes et mafieux.
Sans la mise en œuvre rapide de cette feuille de route, la
Tunisie sombrera dans la violence et l’instabilité. En seront personnellement
responsables les trois présidents. Nous demandons à l’Armée Nationale
d’intervenir rapidement pour mettre fin à cette gabegie. Appelons
à la mobilisation nationale pour la sauvegarde de la République.
Mustapha STAMBOULI