Le Gouvernement formé par la Troïka devra tirer
les conclusions des récents développements politiques et sociaux en
particulier sa condamnation unanime à travers les manifestations populaires de Tunis et de Sousse,
le refus catégorique des tunisiens de la politique menée par l’exécutif
concernant la Syrie sans oublier l’accueil non amical réservé à Jbali et à Marzouky par les
habitants des localités de Bou Salem et de Makthar.
Ce gouvernement n’a aucune prise sur le pays. Il est incapable de mener
la moindre action pour le stabiliser. C’est grave et inadmissible. Le tunisien est en droit de
demander qu'est-ce qui se passe? Et maintenant on va où ? La Constituante doit réagir
immédiatement et sans délai avant qu'il ne soit trop tard. Le peuple doute de la
capacité de la classe politique pour redresser la situation politique, économique,
sociale et sécuritaire. La situation est grave. Les partis politiques devront s’organiser
et se concerter pour évaluer la situation générale dans le pays et faire des
propositions concrètes de sortie de crise.
Ce gouvernement, compte-t-il
démissionner ? Une équipe sans bilan, sans
projet, sans initiative ne peut que laisser la place aux autres ! L’économie
tunisienne au bord du gouffre : la
situation devient effectivement préoccupante : croissance négative, exportations
en baisse surtout pour le phosphate,balance énergétique creuse le déficit, recul net des recettes touristiques et
absence flagrant de l’investissement. Ces indicateurs catastrophiques ont un impact
négatif sur l’emploi. Cette
croissance négative se traduit déjà par une remontée inquiétante du chômage et
du sous-emploi et rien n’indique que la tendance actuelle pourra s’inverser à
court terme. Le taux de chômage , d'après l'INS, a atteint 18,9 % en janvier 2012, en progression permanente. Le total des
demandeurs d’emplois, toutes catégories confondues s'élève à 738.400 personnes, chiffre alarmant et insoutenable.
Jebali est rentré de son voyage d’Arabie
Saoudite les mains vides sans aucune promesse de la part de ses hôtes. Alors, dispose-t-il
d’autres alternatives hors celles des pays golfiques ? Je ne crois pas !
Si nous
continuons à faire "du surplace" et jouer au jeu de l'autruche,
nous risquons le pire qui dans ce cas, signifie la déconstruction de l’Etat et
la guerre civile en perspective. Il vaut mieux démisionner que d'être dégagé ! La raison finira par avoir raison, espérons-le !
Mustapha STAMBOULI