Dans un monde en constante
évolution, les textes législatifs doivent s’adapter aux réalités sociales.
L’immobilisme face à ces changements peut avoir des conséquences néfastes. Même
les textes sacrés nécessitent une relecture continue, pour rester en phase avec
leur époque. Comment concilier tradition et modernité sans trahir nos valeurs
fondamentales ? La sagesse réside dans notre capacité à évoluer tout en
préservant ce qui nous unit et nous élève.
L’évolution du CSP
Le CSP, bien qu’il ait constitué un
progrès au moment de sa création, doit aujourd’hui s’adapter à une société plus
égalitaire. Il est impératif que nos institutions et structures reflètent cette
exigence de parité. L’égalité réelle ne se limite pas à des principes inscrits
dans des textes : elle doit être traduite par des actions concrètes dans tous
les domaines de la vie, qu’ils soient familiaux, professionnels ou publics.
La modernité ne doit pas effacer nos
traditions, mais les adapter aux enjeux contemporains. Le CSP doit donc être
réécrit pour garantir une égalité totale, visible et effective dans tous les
aspects de la société.
Les femmes en action
Les femmes jouent désormais un rôle
central dans l’éducation et l’économie. Par exemple, en 2025, 63 % des admis au
baccalauréat seront des filles, contre seulement 37 % pour les garçons. Ce
chiffre témoigne d’une transformation profonde de la société, où les femmes
s’affirment comme des actrices majeures du progrès. Il est donc urgent que le
CSP reflète cette réalité et adapte les droits et devoirs de chaque citoyen à
cette évolution.
Appel à une réforme radicale
Le CSP doit être réinventé pour incarner pleinement les aspirations égalitaires
de notre société. Nous proposons une réécriture qui se résume à une phrase
claire : « Hommes et femmes ont les mêmes droits et devoirs. » Cette formule
incarnera l’égalité totale dans la sphère familiale, sociale et juridique.
L’objectif n’est pas de réviser chaque article, mais de simplifier et de
clarifier la loi pour qu’elle devienne un principe incontestable et universel.
Aujourd’hui, l’égalité ne peut plus
être une promesse vague : elle doit devenir une réalité inscrite dans la
Constitution et nos lois.
Problématique
Le CSP actuel ne répond plus aux
aspirations de la société tunisienne, qui fait de l’égalité des sexes une
valeur fondamentale. Il est essentiel de redéfinir les droits et devoirs des
hommes et des femmes dans une perspective d’égalité totale. Une seule phrase
suffira : « Hommes et femmes ont les mêmes droits et devoirs. »
Objectifs de la réforme
- Réduire le CSP à une déclaration d’égalité
absolue : « Hommes et femmes ont les mêmes droits et devoirs. »
- Supprimer les distinctions rigides basées
sur le genre.
- Promouvoir des actions concrètes d’égalité
dans la famille, le travail et la société.
- Simplifier les textes législatifs pour une
application claire et immédiate.
- Assurer l’adaptation continue de la
législation aux besoins évolutifs de la société, sans perdre de vue le
principe fondamental d’égalité.
Cadre de la réforme
- Égalité absolue entre conjoints : La
phrase « Hommes et femmes ont les mêmes droits et devoirs » servira de
fondement pour toutes les réformes législatives.
- Égalité dans la famille : Les droits en
matière de mariage, divorce, garde des enfants et succession seront régis
par cette égalité de principe.
- Simplification législative : Réduction des
textes et des procédures juridiques liées à la famille.
- Égalité économique et sociale : L’égalité
des droits s’étendra à tous les domaines de la vie.
- Suivi et accompagnement : Mettre en place
des mécanismes pour assurer que l’égalité devienne une réalité vécue, et
non seulement une déclaration.
Conclusion
Une phrase peut résumer la vision
d’une société égalitaire, juste et moderne : « Hommes et femmes ont les mêmes
droits et devoirs. » Cette affirmation doit être l’alpha et l’oméga du Code du
Statut Personnel, un principe qui guidera toutes les législations futures. La
réforme du CSP doit être un acte de courage politique et de responsabilité
historique, pour garantir aux générations futures un avenir où l’égalité n’est
pas une promesse, mais une certitude.
Mustapha SMBOULI, 13/08/25
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