Les économistes et planificateurs ont un rôle capital
à jouer dans le développement d'un pays. Ils ont la responsabilité d'éclairer
la société par leurs réflexions.
Il convient de nous interroger
sérieusement sur le rôle de nos éminents économistes dans la marche de
notre pays. Quel a été leur apport dans la gestion de nos 56 années
d’indépendance ? Quelle a été leur responsabilité dans l’état actuel de notre pays
? Qu’attendons-nous d’eux ?
Ils gardent le silence… Ils ne
dénoncent rien, ils ne disent rien... Ils palabrent entre eux en langage
incompréhensible … Constat triste et amer !
Ils ont soutenu, à cor et à cri la
vente des «bijoux de famille» au capital étranger. Ce sont eux qui ont
défendu, avec force, avec ferveur, les programmes d’ajustement structurel. Ce
sont eux encore qui, aujourd’hui, dénoncent avec véhémence les ravages causés
par le PAS de 1986. Comment des experts supposés mieux connaître les réalités
de notre pays, ont-ils pu se faire dicter des mesures absurdes par le FMI et la
Banque mondiale ?
Le peuple tunisien souhaite qu’ils dénoncent avec force et conviction l’ingérence du politique au cœur de nos institutions républicaines comme la Banque Centrale, l’Institut National de la Statistique (INS) et le Centre National d’Informatique, trois prestigieuses institutions menacées de marginalisation parce qu’elles refusent de se soumettre aux diktats de l’appareil politique de la Troïka au pouvoir. Deux directeurs généraux, ceux de l’INS et CNI, ont été remerciés d’une manière peu républicaine sur simple coup de fil. C’est une humiliation de la République. La Banque Centrale résiste aux pressions du gouvernement et revendique l’indépendance de ses prises de décision et son conseil d’administration réclame haut et fort l'inscription de cette indépendance dans la Constitution. La BCT refuse de sacrifier l’avenir pour des bénéfices immédiats futiles. Se taire sur ces pratiques et sur les intentions du gouvernement revient à participer au délitement de nos acquis républicains.
Nous attendons de nos économistes qu’ils soient des leviers du progrès, de la modernisation et de l'indépendance véritable du pays. Nous attendons d’eux, en des temps de crise, qu'ils se manifestent, se distinguent, sortent du lot du commun des mortels, et s’obligent à produire des idées utiles, à proposer des solutions pour dénouer la crise profonde que traverse la Tunisie. Nous attendons d’eux qu’ils accompagnent la sauvegarde de notre pays et en analysent les contradictions avec toute la rigueur nécessaire. Car, rien ne défigure plus l’image de nos technocrates que le silence prudent, la démission.
Aujourd’hui, à travers votre forum, vous êtes invités à créer une dynamique de réflexions sur l’économie et l’aménagement du territoire en associant le maximum de compétences pour mieux informer et éclairer le peuple tunisien sur l'état réel de l'économie nationale, sur les vrais enjeux, les choix possibles et les risques éventuels qui guettent notre pays. Pour tout dire, vous avez la responsabilité de proposer une économie alternative afin d'ouvrir de nouvelles perspectives et de sortir définitivement la Tunisie de son blocage caractérisé par un chômage massif et une pauvreté galopante.
Mustapha STAMBOULI, républicain
Le peuple tunisien souhaite qu’ils dénoncent avec force et conviction l’ingérence du politique au cœur de nos institutions républicaines comme la Banque Centrale, l’Institut National de la Statistique (INS) et le Centre National d’Informatique, trois prestigieuses institutions menacées de marginalisation parce qu’elles refusent de se soumettre aux diktats de l’appareil politique de la Troïka au pouvoir. Deux directeurs généraux, ceux de l’INS et CNI, ont été remerciés d’une manière peu républicaine sur simple coup de fil. C’est une humiliation de la République. La Banque Centrale résiste aux pressions du gouvernement et revendique l’indépendance de ses prises de décision et son conseil d’administration réclame haut et fort l'inscription de cette indépendance dans la Constitution. La BCT refuse de sacrifier l’avenir pour des bénéfices immédiats futiles. Se taire sur ces pratiques et sur les intentions du gouvernement revient à participer au délitement de nos acquis républicains.
Nous attendons de nos économistes qu’ils soient des leviers du progrès, de la modernisation et de l'indépendance véritable du pays. Nous attendons d’eux, en des temps de crise, qu'ils se manifestent, se distinguent, sortent du lot du commun des mortels, et s’obligent à produire des idées utiles, à proposer des solutions pour dénouer la crise profonde que traverse la Tunisie. Nous attendons d’eux qu’ils accompagnent la sauvegarde de notre pays et en analysent les contradictions avec toute la rigueur nécessaire. Car, rien ne défigure plus l’image de nos technocrates que le silence prudent, la démission.
Aujourd’hui, à travers votre forum, vous êtes invités à créer une dynamique de réflexions sur l’économie et l’aménagement du territoire en associant le maximum de compétences pour mieux informer et éclairer le peuple tunisien sur l'état réel de l'économie nationale, sur les vrais enjeux, les choix possibles et les risques éventuels qui guettent notre pays. Pour tout dire, vous avez la responsabilité de proposer une économie alternative afin d'ouvrir de nouvelles perspectives et de sortir définitivement la Tunisie de son blocage caractérisé par un chômage massif et une pauvreté galopante.
Mustapha STAMBOULI, républicain