Ne pas réagir maintenant, c’est accepter toutes les dérives
fascistes et dictatoriales car le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou
on en crève...
Les atteintes se multiplient dangereusement à travers le pays et prennent des formes diverses : agressions verbales en direction des femmes, rituels de prière en pleine rue, agressions physiques à l’encontre des adversaires politiques, mariage orfi, occupation tapageuse des espaces publics et maintenant, amputation des mains, humiliation du drapeau national et attaque des personalités politiques.
Dans la nuit du 3 septembre, une jeune fille et son fiancé sont
arrêtés par trois policiers alors qu'ils sont en voiture dans un quartier de la
banlieue Nord de Tunis. Aux dires du fiancé sa fiancée a été conduite par
les deux autres policiers à l'arrière de leur voiture et a été sauvagement
violée. Le pire trois semaines après, la fille est accusée d’atteinte à la
pudeur et son procès fait à la Une de tous les journaux nationaux et
internationaux. C’est la honte et l’humiliation pour tout un peuple.
L’ambassade des Etats Unis à Tunis et l’école américaine
ont été prises d’assaut par des éléments du crime organisé et des
jihasistes le 14 Septembre dans l’après midi après la prière collective du
Vendredi ! Bilan : quatre morts et 500 blessés côté agresseurs,
une centaine de véhicules ont été brûlés, pillage systématique de l’Ecole
américaine. Une vraie
catastrophe nous tombe sur la tête. Une première dans l’histoire de la Tunisie
qu’une ambassade étrangère soit attaquée avec une telle violence et une telle
haine.
Le 30 septembre 2012, un élu de la Constituante a été
agressé lors d’une réunion d’un parti politique d’opposition par des inconnus.
Nous apprenons qu’un corps sans vie d'une jeune femme
âgée d’une vingtaine d’année s a été
retrouvé dans la nuit du mardi 2 octobre dans un appartement du centre-ville de
Tunis. La femme a été retrouvée égorgée et baignée dans son sang.
Une série noire qui plonge le pays dans l’inquiétude, le désarroi
et la crainte pour la République. Les bandits agissent en toute impunité. La
police nationale est dépassée par les évènements compte tenu de l’ampleur des
attaques
De l’incapacité de l’exécutif à
rétablir l’ordre et le respect des lois républicaines découlent les dérapages
et actes des salafistes, lesquels testent ainsi leur stratégie de
déstabilisation du pays. Ces ignobles individus cherchent la provocation voire
la guerre civile pour « somaliser » le pays et le livrer aux bandes
armées et aux lois barbares.
Bientôt, on obligera tout tunisien
ou toute tunisienne à observer « religieusement » les rituels
récurrents comme les prières ou le jeûne au mois de Ramadhan. Où allons-nous
avec ces hors –la- loi ?
Ne pas réagir maintenant, c’est
accepter toutes les dérives fascistes et dictatoriales car le fascisme, c’est
la gangrène, on l’élimine ou on en crève...
Pourquoi la police est-elle si
amorphe aujourd’hui ? Pourtant ces bandits-salafistes sont bien connus de
ses services et d’ailleurs de nombreux citoyens dans les quartiers !
Nous demandons que les peines de
prison soient vraiment appliquées quand elles sont prononcées ; plus de
15000 criminels ont été relâchés dans la nature et parmi eux plusieurs
centaines d’intégristes. Pourquoi le pouvoir s’est-il empressé de libérer ces
criminels sans se soucier de la sécurité des tunisiens et tunisiennes ?
Ces criminels sans qualification professionnelle deviennent la proie facile des
jihdistes-salafistes : ils les engagent pour les sales besognes.
Pourquoi les tunisiens ont-ils oblitéré
très rapidement l’installation d’un émirat islamique à Sejnane où les
islamistes ont imposé l’application stricte de la Chariâa. Ils ont édifié une
prison, en plus sur le domaine public, où ils emprisonnent les contrevenants à
la Chariâa selon leur propre version. Conséquences : des centaines
d’habitants ont fui leurs habitations, un village entier est occupé par des
salafistes.
Les atteintes se multiplient dangereusement à travers le pays et prennent des formes diverses : agressions verbales en direction des femmes, rituels de prière en pleine rue, agressions physiques à l’encontre des adversaires politiques, mariage orfi, occupation tapageuse des espaces publics et maintenant, amputation des mains, humiliation du drapeau national et attaque des personalités politiques.
Le silence mortel du pouvoir et
surtout des dirigeants d’Ennahda face à ces dépassements insupportables et
inacceptables, leur double discours, encouragent les abus et les crimes des
jihadistes-salafistes qui se réclament de la guerre sainte et de la
généralisation de la Chariâa. Le Président-Fondateur et Guide Suprême du Parti
Islamiste Tunisien Ennahdha au Pouvoir n’a-t-il pas parlé des salafistes en ces
termes affectueux « nos enfants … ».
Devant ce silence et ce
laisser-faire du pouvoir et les débats anachroniques quotidiens, j’en appelle à
la société civile et aux partis de l’opposition pour nous mobiliser massivement
et rapidement sinon nous serons tous coupables d’une guerre civile annoncée et
de non-assistance à peuple en danger…
Dans ces conditions, il est urgent
de créer un Front Anti-fasciste (FAF) pour
défendre la République, dénoncer les organisations fascistes et organiser la
défense citoyenne contre toute atteinte à la sécurité publique, aux libertés individuelles
ou collectives. Il sera ouvert aux partis politiques républicains, aux
syndicats, à l’ensemble de la société civile éprise de liberté et de respect
des droits humains et de laïcité. Nous n’avons plus le droit de différer cette
action citoyenne pour préserver nos acquis et l’avenir de nos enfants.
Mustapha
STAMBOULI