Comment peut-on expliquer cette déclaration inutile du
patron de Nidaa Tounès : «"Nous sommes différents partis au sein du
front du salut, certains adoptent la campagne "Erhal" mais pas moi
». BCE a intérêt à quitter Nidaa Tounès le plus tôt possible car ses
déclarations contradictoires nuisent à l'unité de son parti, aux accords pris dans
le cadre de l'Union Pour la Tunisie et aux ententes avec le Front populaire.
Retrouver sa liberté d'expression exige un statut d'indépendant. On ne peut pas
jouer sur les deux tableaux au même temps. Ceci s'appelle le double discours...
Béji Caïd Essebsi n’a fait que l’éloge de son interlocuteur
islamiste Rached Ghannouchi qu’il considère de nouveau fréquentable et un vis-à-vis
«sincère» cherchant l’intérêt national… Là on trouve un BCE d’avant 23 octobre
2011. Lui qui a tout fait pour aider islamistes à accaparer le pouvoir.
(i)
N’a-t-il pas concocté avec
Yadh Ben Achour un code électoral très favorable pour les grandes formations
politiques. Un système électoral préconisant un vote à un seul tour et à la
proportionnelle avec l’introduction la notion du maximum de reliquat.
(ii) (ii) BCE n’était nullement contre l’article 15 de la loi électorale qui
avait exclu les soi-disant « mounachidines »,
(iii) BCE n’a-t-il pas effectué un voyage « spécial » aux
Etats Unis pour plaider en faveur des islamistes auprès d’OBAMA. BCE a offert
un blanc-seing pour ces fossoyeurs des acquis sociétaux et du projet moderniste
tunisien.
Par ailleurs comment peut-on accepter les dires de BCE
concernant sa rencontre avec Rached Ghannouchi à Paris. Comment La France
officielle n’est pas au courant de cette rencontre secrète, soit-elle ? Les
services de l’ancienne DST sont-ils encore
vacances ? Non, ce n’est pas sérieux. On continue à prendre les
citoyens tunisiens pour des débiles mentaux. Il faut finir avec cette langue de
bois ou s’épauler de compétences en communication. Ces fautes graves décrédibilisent
et tuent. BCE n’en sortira pas indemne de cette déclaration complètement
stupide.
BCE a retrouvé toutes ses forces pour attaquer frontalement
le premier Ministre qui juge la démission du gouvernement anachronique eu égard
à la situation chaotique du pays. BCE tente-t-il à s’ingérer dans les affaires
de Mont Plaisir pour renforcer Rached Ghannouchi qui perd pied ? BCE fait mine
de ne pas comprendre la manœuvre islamiste cherchant à diviser l’opposition et
le front de Salut national. Ali Laaraydh, Zitoun, Chourou, Louz et tous autres
enfants de Ghannouchi ne sont que la même face de la même pièce.
Comment le simple citoyen est-il si certain que tout sera
résolu et que la crise disparaitra la fin de la semaine –dans deux, trois jours ?
Là, le simple citoyen s’est transformé en prophète !
En tout cas, nous retenons que Nidaa Tounès compte pour du
beurre, seul l’avis de BCE prime pour toute décision stratégique. Vive la
démocratie interne !
L’autre grande déception de BCE est son absence de réaction
sur le dossier syrien. Comment un compagnon de Bourguiba et un ancien ministre
des Affaires Etrangères durant six ans peut-il zappé un évènement majeur et
planétaire ? Craint-il une réaction démesurée des Etats Unis et de la
France pouvant le mettre hors jeu de l’échiquier tunisien ? Personne
ne pourra comprendre cette position qui ne fait pas honneur à la Tunisie et à
l’opposition républicaine.
En conclusion, je dirai que cette intervention récurrente manquée
de BCE n’est que palissades et redites : une intervention inutile et de plus.
BCE n’a pas grandi avec cette émission spéciale. Il est venu faire de la COM et
organiser la défense pour un ancien adversaire et un ami de circonstance- triste fin pour un « avocat du
diable » !