La sagesse du sacrifice sous-jacente à ce rite possède deux dimensions :
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La première
est historique et consiste à commémorer le sacrifice d’Abraham de son
fils Ismaël. Le Prophète le souligna dans un hadith “C’est la tradition de votre père
Abraham.” “Pour chaque poil, vous recevez une bonne action.”
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La seconde
dimension est sociale et consiste à offrir de la nourriture et à contribuer au
bien-être des pauvres à l’occasion de la fête ; à l’origine, il s’agissait
de faire profiter les habitants de la Mecque et les visiteurs venus pour
accomplir les rites du pèlerinage.
Allah dit : « À chaque
communauté Nous avons assigné un lieu rituel afin qu’ils invoquent le nom de
Dieu sur la bête de troupeau qu’il leur a attribuée ». Il dit également : « Lance
parmi les hommes l’appel au pèlerinage : ils viendront à toi à pied ou sur
quelque bête amaigrie, affluant de tout profond défilé pour participer aux avantages qui leur ont été
accordés et pour invoquer le nom de Dieu, en des jours bien déterminés, sous la forme d’une bête de troupeau :
Mangez-en et nourrissez-en le malheureux indigent ». Quant à ceux qui ne
participent pas à la saison du pèlerinage, le sacrifice consiste pour
eux — outre le fait de commémorer la tradition d’Abraham — à contribuer au
bien-être des pauvres et à répandre la gaieté et la joie.
Si le sacrifice correspond à un vœu, il n’est pas licite pour son
propriétaire d’en manger quoi que ce soit ; il doit en faire don
entièrement, selon les Hanafites et les Shâféites. Tandis que pour les Hanbalites, il est au contraire sunnah d’en
manger : on en mange un tiers, on fait cadeau d’un tiers et on fait aumône
d’un tiers. Quant au sacrifice non lié
à un vœu, il n’est pas obligatoire d’en donner une part en aumône, mais cela
est sunnah seulement.
Les musulmans sont invités à prier, à
revenir à l’essentiel et surtout à ne pas trahir le message de l’islam par un
littéralisme étroit et les traditions nationales qui transforment en obligation
religieuse une recommandation. Les pauvres ont ce droit sur nous.
La conjoncture délicate que traverse le monde
arabe et l’Afrique nous impose de renforcer le partenariat arabo-africaine
pour contribuer à l'instauration d'un système international à multiples pôles
basé sur le développement, la justice et la paix. Que Dieu nous aide, Amiiin !