06 novembre 2011

Aïd Al-Adhâ de cette année: une journée placée sous le signe du partage et de la vigilance !


La sagesse du sacrifice  sous-jacente à ce rite possède deux dimensions :

·         La première est historique et consiste à commémorer le sacrifice d’Abraham de son fils Ismaël. Le Prophète le souligna dans un hadith “C’est la tradition de votre père Abraham.”  “Pour chaque poil, vous recevez une bonne action.” 
·         La seconde dimension est sociale et consiste à offrir de la nourriture et à contribuer au bien-être des pauvres à l’occasion de la fête ; à l’origine, il s’agissait de faire profiter les habitants de la Mecque et les visiteurs venus pour accomplir les rites du pèlerinage.
Allah dit : « À chaque communauté Nous avons assigné un lieu rituel afin qu’ils invoquent le nom de Dieu sur la bête de troupeau qu’il leur a attribuée ».  Il dit également : « Lance parmi les hommes l’appel au pèlerinage : ils viendront à toi à pied ou sur quelque bête amaigrie, affluant de tout profond défilé  pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom de Dieu, en des jours bien déterminés,  sous la forme d’une bête de troupeau : Mangez-en et nourrissez-en le malheureux indigent ». Quant à ceux qui ne participent pas à la saison du pèlerinage, le sacrifice consiste pour eux — outre le fait de commémorer la tradition d’Abraham — à contribuer au bien-être des pauvres et à répandre la gaieté et la joie.

Si le sacrifice correspond à un vœu, il n’est pas licite pour son propriétaire d’en manger quoi que ce soit ; il doit en faire don entièrement, selon les Hanafites et les Shâféites. Tandis que pour les Hanbalites, il est au contraire sunnah d’en manger : on en mange un tiers, on fait cadeau d’un tiers et on fait aumône d’un tiers. Quant au sacrifice non lié à un vœu, il n’est pas obligatoire d’en donner une part en aumône, mais cela est sunnah seulement.

Les musulmans sont invités à prier, à revenir à l’essentiel et surtout à ne pas trahir le message de l’islam par un littéralisme étroit et les traditions nationales qui transforment en obligation religieuse une recommandation. Les pauvres ont ce droit sur nous.

La conjoncture délicate que traverse le monde arabe et l’Afrique nous impose de renforcer le partenariat arabo-africaine pour contribuer à l'instauration d'un système international à multiples pôles basé sur le développement, la justice et la paix.   Que Dieu nous aide, Amiiin !