Jean Louis Mélenchon,
leader du Front de gauche déplace les foules, grimpe dans les sondages
et figure pratiquement à la Une de tous les journaux de gauche comme de droite.
Il a beaucoup de talent. De l’avis de ses ennemis, Mélenchon est un
républicain, il croit à l'Etat, à la Nation, à la République. Il a des
analyses très intelligentes, c'est
quelqu'un de très cultivé.
Mélenchon est victime de ses succès à Lille, Toulouse, la
Bastille, etc., la presse de droite le prend pour cible et mène une campagne de
dénigrement et désinformation. Que craint-elle cette presse dominante ?
Cette hystérie anti-Mélenchon prouve que le club des médias
parisiens est fondamentalement sous la botte du capital et de ces chiens qui
aboient pour faire peur à l’électorat hésitant. Leur stratagème ne fait que
renforcer la gauche. Mélenchon pose les vrais problèmes de la France à sa
manière, compréhensible par le peuple et la masse laborieuse. Mélenchon envisage
une vraie Révolution citoyenne ce qui dérange la nomenklatura parisienne. Par
ailleurs l’amalgame extrême gauche extrême droite est fallacieux et manque de
finesse. Cette «soupe» est servie et resservie depuis des décennies par les
mêmes c.à.d. par les tenants de l’ordre dominant. Ces mêmes charlatans «ont
pleuré» sur le faible score de Marie Georges Buffet, candidate du PC en 2007.
Qu’ils arrêtent leur cirque et leur arrogance. Ces apprentis sorciers n’ont
jamais anticipé la crise bancaire et financière et se permettent de donner des
leçons de clairvoyance de logique et de compétence. Le peuple de France est
fatigué de voir sur les plateaux de télévision proférer à l’envi leur mensonge
et leur mépris à son égard. Mélenchon est attaqué parce qu’il est un homme
cultivé, un orateur hors pair, proche des idées du peuple, un antifasciste
redoutable et antisystème capitaliste, un fédérateur et homme de synthèse. Il
est l’opposé de Sarkozy, personnage inculte, fossoyeur des idées républicaines,
responsable de l’effondrement du projet européen et du désordre mondial en
particulier l’implosion de la Libye.
Mélenchon fait bouger les lignes. Il parle de révolution,
de transformation sociale, de classe
ouvrière et laborieuse, de France d'en bas qui crève, sans espoir. Il propose
des solutions alternatives à l’ultralibéralisme sauvage, une voie, celle du
Général De Gaulle en 1940 quand ce dernier a appelé à la mise en commun de tout ce que la France
possède pour réussir : «il n'y a pas d'autres moyens que ce que l'on appelle
l'économie dirigée. L'État doit conduire l’action de développement au profit de
tous, l'effort économique de la nation tout entière et qu’il fasse en sorte que
devienne meilleure la vie de chaque Français et de chaque Française». Le
candidat du Front de Gauche ne maquille pas l’état de fait français plombé par
la dette, le chômage et la paupérisation des classes moyennes. Mélenchon a le
courage de dire la vérité au peuple français sans détour. Ses propositions
seront présentes au second tour et certainement après le 6 Mai. Les socialistes
ne sont plus en mesure d’administrer le pays sans les compétences du Front de
Gauche d’autant plus que les écologistes ont perdu beaucoup de terrain et
beaucoup d’aura !
Jean-Louis Mélenchon ne "mord" pas sur l’électorat
du PS ou des écologistes comme le
prétendent certains socialistes, il récupère la masse ouvrière déçue de la gauche partie chez le front national.
Mélenchon réactive une partie des français et françaises qui ne votent plus.
Les socialistes qui crient au vote utile jouent le jeu de la droite laquelle
cherche à tout prix à escamoter les vrais problèmes de la France afin de rester
dans le même registre et le même système. Le PS doit comprendre qu’il doit être
franchement à gauche sinon, il subira une défaite cuisante comme en 2002 avec
Jospin, lui qui reconnaît : "J'ai surestimé le rejet de Jacques
Chirac, j'ai surestimé la perception positive de mon bilan. J'ai sous-estimé
l'impact qu'avait la division de la gauche, j'ai sous-estimé le premier
tour". François Hollande n’est en rien dans ce scénario.
Sans Mélenchon, la campagne électorale serait morne, fade, les vrais enjeux de société esquivés au profit de discours nauséabonds montés de toute pièce entre une droite fatiguée et une social-démocratie sans idéal et en conséquence sans projet refondateur.
Mustapha STAMBOULI