La Centrale Syndicale de Farhat Hached ne cesse de réclamer
haut et fort la première place dans le tissu associatif tunisien et son droit
de participer activement dans la construction de la Tunisie nouvelle eu égard
au rôle central qu'elle a joué dans le reversement de Ben Ali.
L’UGTT, devant la carence des partis
politiques d’opposition, a pris l’engagement d’être à côté de la société civile
et du peuple tunisien dans sa diversité pour défendre non seulement la masse
ouvrière mais aussi et surtout la République et ses institutions.
L’UGTT dénonce les atteintes à la liberté d’expression,
considère qu’elle est contre productive et menace la démocratie et la
transition.
L’UGTT met en garde contre les campagnes diffamatoires
cherchant à réduire au silence les symboles de la société civile ainsi que
l’intelligence, le militantisme, les convictions exprimées par nos concitoyens
et concitoyennes dont certains, élus du peuple. Ces agressions indignes visent
non seulement les personnes elles-mêmes mais aussi ceux et celles qui leur ont
accordé leur confiance.
La Centrale syndicale condamne sans réserve la volonté
délibérée des forces de la contre révolution visant à saboter le processus démocratique
et à mettre en cause les acquis du peuple tunisien.
L’UGTT désapprouve les méthodes indignes du gouvernement
ayant pour objectif sa déstabilisation par des provocations populistes et exige
le respect des libertés fondamentales et particulièrement la liberté syndicale
dont le droit de grève fait partie intégrante de même que la liberté
d’expression.
L’UGTT prend l’engagement de défendre le pouvoir d’achat des
tunisiens/tunisiennes et les acquis de la République. Elle manifeste sa volonté
de défendre les chômeurs et les déshérités. Elle appelle à une justice sociale
et à un développement régional équitable. Le dossier des biens mal acquis doit
être traité avec célérité et en toute transparence.
Sur le plan international, l’UGTT s’associe aux forces
progressistes militant pour les droits de la masse ouvrière et condamne les
dérives du capitalisme et de la mondialisation. L’UGTT lance un appel pour un
front antisystème afin de préserver les intérêts des travailleurs et travailleuses.
L’UGTT approuve l’élan d’émancipation de la masse arabe mais
dénonce sans ambigüité l’intervention impérialiste dans ce processus et met en
garde contre toute ingérence dans les affaires internes des pays arabes et le
retour d’un nouveau colonialisme.
L’appel du 1er Mai 2012 place l’UGTT en première ligne
du combat contre les dérapages de tout genre du régime actuel et de ses affidés
et prend l’engagement de lutter jusqu’au bout pour préserver nos acquis
sociétaux quel que soit le prix à payer.
Le double combat de l’UGTT prouve, encore une fois, qu’elle
n’est pas seulement un syndicat mais une organisation nationale pour la défense
de la République, de l’Unité et la souveraineté nationale.
L’UGTT prend l’engagement de se trouver du côté des "résistants", parce qu’elle refuse encore et toujours l’inacceptable, tout ce qui porte atteinte à la dignité humaine.
Mustapha STAMBOULI