22 mars 2015

La Tunisie doit savoir se défendre : la stratégie NINA n’est pas la solution …

DAECH, bras armé de tous les islamistes à travers le monde, a frappé lâchement en assassinant des innocents étrangers venant prouver leur amour à  la Tunisie de 3 milles ans d’histoire et de civilisation.  Cette infinie lâcheté n'a pas d'égale. Elle prouve que les commanditaires de cet acte horrible sont des ennemis de l’humanité toute entière. Dans ces conditions, la Tunisie doit porter le débat sur ce terrorisme aveugle au niveau du conseil de sécurité et obtenir une condamnation ferme sans réserve du donneur d’ordres et de ses complices locaux et un soutien logistique et matériel capable d’infléchir cet affreux fléau.


Rien n’indique que l’actuel gouvernement Essid soit capable de faire face à la horde barbare qui cherche à anéantir 60 ans de construction de l’Etat tunisien et de ses acquis sociétaux et  économiques. Alors, il faudrait revoir toute la stratégie de gouvernance de la Tunisie. Le système politique actuel ne peut répondre aux exigences du moment. Le parlement actuel ne peut pas, compte tenu de sa composition, faciliter la lutte contre le terrorisme et la mafia. Ce gouvernement ne renferme pas des poids lourds de la politique. Nos ministres  sont des simples stagiaires non confirmés. Un gouvernement de crise doit être installé rapidement afin de construire la résistance.

Nos ennemis ont un programme clair : déstabiliser la Tunisie pour mieux attaquer l’Algérie voisine. Ne cachons pas la vérité au peuple tunisien. Le sioniste international a décidé de déstabiliser notre voisin quitte à somaliser la Tunisie. Notre pays n’a pas de soutien réel à part l’Algérie ou l’Egypte. L’Occident pense à ses intérêts et à sa croissance économique.

Les décisions du conseil de sécurité nationale sont complètement à côté de la plaque : trop tard et trop peu. Il faut redresser le ministère de l’intérieur et faire revenir les compétences qui ont protégé la Tunisie durant 59 ans. La lutte anti-mafio-terroriste doit être au niveau arabe. Il faut créer l’axe Bagdad-Damas-Le Caire-Tunis-Alger afin de créer un Interpol arabe capable de «tracer» les mafio-terroristes. Les autorités syriennes sont en mesure de fournir au gouvernement tunisien toutes les informations sur les terroristes tunisiens. Le rétablissement des relations diplomatiques syro-tunisiennes est une urgence.

La question qui se pose avec acuité : avons-nous des dirigeants capables de nous sortir de ce guet-apens ? Je crains que non. Il nous faut une équipe unie, compétente et surtout décidée à dire non aux promoteurs du « printemps arabe». La Tunisie doit abandonner son égoïsme et aider notre voisin libyen à trouver sa stabilité. L’ambigüité pratiquée par le sommet de l’Etat me choque et me révolte. Que peut-on gagner de cette stratégie NI-NI/NINA ? Rien, que  la destruction …

Mustapha STAMBOULI

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