29 octobre 2011

Celui qui voit un problème et qui ne fait rien, fait partie du problème


Si le mouvement  d’Ennahda veut réellement gouverner le pays, il est obligé de donner des gages sur la neutralité de l’Etat et plus particulièrement sur la séparation du politique et du religieux :  la constitution promise devra donner à l’institution militaire un rôle à jouer pour garantir l’intégrité et la pérennité de la République :
sans aucun doute, la Tunisie traverse une zone de turbulence où les acteurs de l’intérieur comme de l’extérieur vont tenter de transgresser la loi républicaine et séculière pour établir un Etat perméable au religieux. L’Instance Militaire Républicaine aurait pour mission le rétablissement de l’ordre républicain. 
Que chaque parti définisse une position exacte et transparente sur cette question. Les partis d’inspiration islamique sont-ils prêts à accorder à l’institution militaire la défense de nos acquis républicains ? Nombre de partis se réfèrent au modèle turc d’une manière abusive dans la mesure où l’Histoire de la Turquie et de la Tunisie diffère ne serait-ce que par le rôle joué par l’armée turque lors de la création de la République. Depuis cette dernière coiffe toutes les institutions de l’Etat. N’oublions pas que le Président et son Premier Ministre gouvernent sous l’œil vigilant de l’armée qui n’hésitera pas à les renverser si elle juge qu’ils outrepassent la Constitution. Le modèle turc est un tout, un ‘package’; il est ni envisageable, ni acceptable de le saucissonner. Tout parti se réclamant de l’Islam devrait accepter ce postulat.