La
Tunisie de la transition reste muette :
rares voire absentes ses prises de position sur cette guerre civile. Les
tunisiens s’étonnent des hésitations, atermoiements de la part des autorités pour condamner la
destruction de la Libye par les forces de l’OTAN, avec pour prétexte le départ
de Kadhafi et ses lieutenants, ce qui pourrait se révéler une erreur historique.
L’OTAN prépare, peut-être à son insu, le lit de la "Somalisation" de la Libye et l’installation définitive des forces d’El Qaida dans ce pays. La Tunisie devra peser rapidement sur le processus de pacification et de réconciliation de notre voisin du Sud, condition primordiale de la stabilisation de notre pays. Seules l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie sont à même de pousser les protagonistes libyens vers un processus de dialogue et de négociation afin de trouver de toute urgence une solution pérenne qui préserverait des vies humaines de même que les intérêts du peuple libyen et ceux de leurs voisins.L’attentisme renforce l’insécurité des quatre pays, il met en jeu leur indépendance. Les moyens pacifiques restent préférables à une intervention militaire maghrébine qui pourrait, pourtant, devenir unique alternative. La sous-région toute entière se trouve menacée de déstructuration, porte grand’ouverte à l’obscurantisme et à la violence, plus encore à l’inconnu et à l’abîme. L’exécution sommaire de Kadhafi ne va pas arranger la situation, elle va plutôt alimenter le tribalisme et la heine. Elle constitue un échec politique du CNT.
L’OTAN prépare, peut-être à son insu, le lit de la "Somalisation" de la Libye et l’installation définitive des forces d’El Qaida dans ce pays. La Tunisie devra peser rapidement sur le processus de pacification et de réconciliation de notre voisin du Sud, condition primordiale de la stabilisation de notre pays. Seules l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie sont à même de pousser les protagonistes libyens vers un processus de dialogue et de négociation afin de trouver de toute urgence une solution pérenne qui préserverait des vies humaines de même que les intérêts du peuple libyen et ceux de leurs voisins.L’attentisme renforce l’insécurité des quatre pays, il met en jeu leur indépendance. Les moyens pacifiques restent préférables à une intervention militaire maghrébine qui pourrait, pourtant, devenir unique alternative. La sous-région toute entière se trouve menacée de déstructuration, porte grand’ouverte à l’obscurantisme et à la violence, plus encore à l’inconnu et à l’abîme. L’exécution sommaire de Kadhafi ne va pas arranger la situation, elle va plutôt alimenter le tribalisme et la heine. Elle constitue un échec politique du CNT.