Pour comprendre la
situation post-électorale en Tunisie et le "trou noir" provoqué
par les bêtises de la classe politique le long de la transition (refus du
référendum, autorisation des partis fantoches, code électoral
ridicule autorisant la fraude électoral légalement) je vous invite, si vous
avez le temps, à lire mes articles publiés le long de la transition !
Les deux premiers
ministres de la transition, la Haute instance pour la réalisation des
objectifs.. et en particulier son président sont responsables de cette
situation. Grace à ces betises, Ennahda obtient aux alentours de 40 % des
sièges à la Constituante pour 7 % du corps électoral : la
multiplication des listes et le système électoral retenu pour la constituante
préconisant un vote à un seul tour et à la proportionnelle avec l'introduction
du maximum de reliquat ont permis ce dérapage électoral.
Nous espèrons que les
républicains réformistes vont se rendre compte, après l’annonce officielle des
résultats des élections de la Constituante, que la stratégie adoptée par les
différents courants et sensibilité de la famille républicaine est peu
concluante.
Face à une classe
politique qui pratique le déni de réalité et dont les pratiques divisent, nous
croyons, au contraire, que les défis auxquels nous sommes aujourd’hui
confrontés sont si graves que c’est par le rassemblement de toutes nos
énergies, au service de la Tunisie et de l’intérêt des générations futures, que
nous pourrons à nouveau retrouver la maîtrise de notre destin
collectif. La consolidation de notre bloc en un grand mouvement politique
fort et solidaire sera un signal à tous qui confirmera que le bourguibisme
a des beaux jours devant lui et que les bourguibistes n’ont pas perdu leur
lucidité et leurs objectifs communs.
"Nous devrions
vivement espérer que la Révolution tunisienne finisse par transcender et
enrichir l'héritage de Bourguiba, pas qu'elle le renie".
Mustapha
STAMBOULI, Ingénieur/expert international