Le dépôt d’ordures devant le siège de l’UGTT est un défi lancé par Ennahdha
à la centrale syndicale. L’UGTT dénonce cet acte qui ne peut pas être
commis par des simples citoyens, mais « il s’agit d’un acte politique bien
organisé de la part du mouvement Ennadha ». Autre
acte non amical : le local de Feriana de l’UGTT, dans le gouvernorat
de Kasserine, a été incendié. Hfaiedh Hfaiedh, secrétaire général adjoint
de l’UGTT parle d’une campagne
de diabolisation orchestrée depuis novembre dernier. Avec ces actes non
habituels, le dialogue risque d’être rompu et l’affrontement devient
inévitable.
Vivrons-nous
un autre « Jeudi noir »,
ce que personne ne souhaite. Il est à rappeler pour la jeune génération
que ce triste et douloureux événement de l’histoire
contemporaine est « le résultat d'une crise entre le gouvernement et
les syndicats, la première grève générale organisée depuis
l'indépendance du pays connaît un succès et le pays est totalement paralysé.
Elle marque aussi le moment où le mouvement syndical tunisien marque une
opposition radicale face au pouvoir, affirmant son désir d'autonomie face à ce
dernier. Ce soulèvement est l'un des deux plus importants de la Tunisie
indépendante sous la présidence d'Habib Bourguiba avec les
« émeutes du pain » en 1984 »
Pour notre part et comme tous les républicains
bourguibistes nous condamnons avec fermeté ces agissements qui portent atteinte
à l’Etat de droit et nous invitons Monsieur le Procureur de la République à
lancer une enquête d’investigation afin de dévoiler les coupables.
Sans aucune réserve, nous exprimons notre entière solidarité et
sympathie envers l’UGTT, cette valeureuse institution et symbolique
historique de l’indépendance du pays et de la lutte contre l’occupant français.