29 mai 2012

Pour une révolution citoyenne


La Tunisie vit actuellement un désordre total : un gouvernement incapable de gouverner, un président sans pouvoir veut régner, une Constituante incompétente et une opposition désorganisée à la recherche d’un sauveur à l’image de Bourguiba. Le peuple doute de la capacité de la classe politique pour redresser la situation politique, économique, sociale, sécuritaire et surtout institutionnelle.
Le peuple attend des gestes forts pour croire et s’impliquer dans la construction du pays. La majorité prendra-t-elle l’initiative de  réduire  volontairement la durée de la Constituante ?  


Acceptera-t-elle de restituer la parole au peuple pour qu’il choisisse son futur régime politique et adopte son propre projet de  société? Cet acte républicain, s’il se concrétise, pourrait redonner aux tunisiens et tunisiennes le goût et la volonté de l’engagement politique. Sinon, une seule alternative s’offrira au peuple : faire sa révolution, une vraie révolution citoyenne quelques soient les coûts, les épreuves et  les sacrifices.
Tout est donc à recommencer. La Tunisie ne survivra que si elle réinstalle l’autorité de l’Etat et implique toutes les compétences en vue de trouver les solutions appropriées pour un pays à la dérive tant sur le plan sécuritaire qu’économique. Les esprits y sont prêts. Il ne manque qu’une formulation politique claire et un engagement résolu et sans faille de la part des acteurs politiques. Mais ces conditions, qui seraient si simples à remplir dans n’importe quel pays au Monde, s’apparentent, en Tunisie, à un chemin de croix, tant l’incompétence du gouvernement provisoire/ pléthorique est flagrante et tant l’opinion, écrasée de soucis quotidiens de survie, perdue.
Mustapha STAMBOULI