"La démocratie n'est pas dans
l'origine populaire du pouvoir, elle est dans son contrôle. La démocratie, c'est l'exercice du contrôle des gouvernés sur les gouvernants. Non pas une fois tous les cinq ans, ni tous les ans, mais tous les jours."Alain
Pourquoi les tunisiens ont-ils
oblitéré très rapidement l’installation d’un émirat islamique à Sejnane où les
islamistes ont imposé l’application stricte de la Chariâa. Ils ont édifié une
prison, en plus sur le domaine public, où ils emprisonnent les contrevenants à
la Chariâa selon leur propre version. Conséquences : des centaines
d’habitants ont fui leurs habitations, un village entier est occupé par des
salafistes.
Les atteintes se multiplient dangereusement à travers le pays et prennent des formes diverses : agressions verbales en direction des femmes, rituels de prière en pleine rue, agressions physiques à l’encontre des adversaires politiques, mariage orfi, occupation tapageuse des espaces publics et la liste est longue.
Le silence mortel du pouvoir et
surtout des dirigeants d’Ennahda face à ces dépassements insupportables et
inacceptables, leur double discours, encouragent les abus et les crimes des
jihadistes-salafistes qui se réclament de la guerre sainte et de la généralisation
de la Chariâa. Le gourou n’a-t-il pas parlé des salafistes en ces termes
affectueux « nos enfants … ».
Pour calmer les esprits, Marzouki
décore les uns et les autres. Pas sûr que ces mesures suffisent à endiguer
l’agression salafiste et le projet criminel de cette mouvance.
Devant ce silence et ce
laisser-faire du pouvoir et les débats anachroniques quotidiens, j’en appelle à
la société civile et aux partis de l’opposition pour nous mobiliser massivement
et rapidement sinon nous serons tous coupables d’une guerre civile annoncée et
de non-assistance à peuple en danger…
Ne pas réagir
maintenant, c’est accepter toutes les dérives fascistes et dictatoriales car le
fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève...
Sommes-nous obligés de créer un Front de Résistance pour que l’Occident prenne conscience du danger salafiste qui menace la Tunisie et la paix civile dans notre pays. Nous vivons une situation précaire menaçant l’intégrité physique des personnes. Un peuple en danger doit être protégé sans délai. Faut-il des milliers d’actes de violence gratuite pour que l’Europe condamne cette barbarie.
Mustapha STAMBOULI