Israël, puissance militaire, technologique et forcément économique a un
besoin pressant d’avoir un grand territoire, sous sa domination comparable à
celui des Etats Unis et une population sous ses ordres d’un demi-milliard de
consommateurs. La région arabe lui convient parfaitement pour assoir sa
suprématie. Israël a une volonté de se substituer à l’Europe, continent à la
dérive et à deux doigts de la faillite et de la banqueroute.
L’Etat sioniste est sur le point d’achever son aventure de conquête de la région
arabe de l’Irak au Maroc. Le cas Syrien lui cause des difficultés sérieuses
grâce à l’appui, sans réserve, de la Russie et accessoirement celui de la
Chine et de l’Iran. Une fois cette aventure achevée, Israël aura les
moyens stratégiques pour ses ambitions : une énergie sans limite (pétrole,
gaz, solaire), de l’eau à volonté et en abondance, un niveau
technologique de pointe comparable à celui de l’Allemagne, une armée et un
arsenal militaire dépassant le dispositif européen et des moyens financiers
gigantesques des émirats golfiques. Israël, avec une telle puissance, pourrait
mettre l’Europe sous sa tutelle et imposera par la suite son diktat à
l’ensemble de la planète. Israël sera probablement la seconde puissance sur les
plans économiques et financiers grâce aux fonds qataris.
La Russie et l’Allemagne accepteront-elles ce défit ? Certainement non !
Tout laisse croire que la Russie refuserait cette humiliation. Une défaite en
Syrie lui causera fatalement la fin à la Fédération Russe. L’Allemagne,
puissance économique, saurait comment dire non à cet état de fait. Ce qui pourrait
arriver in-fine, l’Allemagne serait obligée "d’avaler" l’Europe,
construire une alliance économique et stratégique avec la Russie et faire
couler par la suite tous régimes arabes fantoches installés par Israël. C’est
le printemps arabe à l’envers, réalisé cette fois-ci par le couple
russo-allemand !
Par ailleurs, le complot sioniste avec la connivence arabo-américaine est
une évidence et une certitude. Israël, bloqué dans un territoire exigu et un
marché intérieur de 6 millions d'habitants, veut accaparer le grand marché
arabe à lui seul directement ou à travers le minuscule Qatar. Israël est en
train de créer le fait accompli en installant des régimes libéralo-islamistes
pour justifier son statut juif afin de se débarrasser des palestiniens en les
installant en Jordanie et au Sinaï et
mettre définitivement la main sur les réserves énergétiques arabes.
Israël, sans dépenser un seul dollar, est en train de réaliser son projet
de Grand Israël en tirant tous les bénéfices ! C’est la nouvelle façon
d’occuper des territoires sans être obligé de mettre un seul soldat ! L’Etat
sioniste investit dans les technologies de pointe et dans l’espionnage ! Les
résultats sont impressionnants pour le moment ! Sommes-nous capables de défaire
l’empire et le rêve israéliens ? Oui :
(i)
Le premier acte est de chasser les régimes islamistes dans toute la région
arabe.
(ii) Second acte : faire du pétrole et
du gaz notre arme de défense. Un cartel composé de l’Iran, l’Algérie et l’Irak
pourrait influencer les cours du pétrole à mettre en difficulté les économies
occidentales qui soutiennent Israël dans son projet impérialiste et
colonialiste.
(iii) Troisième acte : installer au
pouvoir des régimes réellement démocratiques et populaires avec une gouvernance
décentralisée.
(iv)
Quatrième acte : opter pour une stratégie intelligente et rationnelle de développement se basant sur une approche économique
inspirée du néo-structuraliste, expérience réussie dans les pays de l’Amérique
Latine. Cette approche ne remet pas en cause l’ouverture des économies à l’environnement
international, bien au contraire, elle place les économies dans la continuité des
nouvelles théories du commerce international. Les objectifs économiques du
courant néo-structuraliste restent dans une certaine mesure, fidèles à ceux de
leurs prédécesseurs structuralistes mais l’incorporation d’instruments
théoriques nouveaux (privilégier le côté de la demande, appuyer une politique
de change active régulée par la Banque centrale à travers de mini ajustement
(ou flottement administré), établir un contrôle du mouvement des capitaux et concevoir
le système financier pour capter l’épargne et la redistribuer via l’investissement dans l’appareil
productif.
Sans cette stratégie, L’Etat sioniste arrivera à réaliser ses objectifs
dans quelques années si ce n’est pas dans une année.
Mustapha
STAMBOULI