27 septembre 2012

La République est violée !


Dans la nuit du 3  septembre, une jeune fille et son fiancé sont arrêtés par trois policiers alors qu'ils sont en voiture dans un quartier de la banlieue Nord de Tunis.  Aux dires du fiancé, lui a été menotté par un policier et sa fiancée a été  conduite  par les deux autres policiers à l'arrière de leur voiture et a été  violée.

La nouvelle du viol de cette jeune fille est sur toutes les lèvres depuis  que ces policiers  auraient commis leur forfait, acte barbare d’un autre âge. Un traumatisme collectif a  plongé chaque tunisien  dans un état de choc.

Cette jeune fille, selon ses déclarations,  a été violée de la façon la plus brutale et la plus ignoble ! En réalité, c'est le viol et la destruction de tout un pays. Une Tunisie déshonorée par des déséquilibrés qui ne représentent en rien la police républicaine. Cette jeune fille a subi gratuitement cette épreuve douloureuse et insupportable !  

Indéniablement, les trois fonctionnaires ont commis leur délit sur le lieu du travail et dans la plage horaire de l'accomplissement de leur fonction ! Donc, l’Etat, en tant que employeur de ces trois fonctionnaires, est responsable civilement de ce viol !


La raison d’être de l’État  est de protéger les citoyens contre la violence. Dans ce cas de viol, ce sont les représentants de l’Etat qui ont violé la République en  violant cette jeune fille innocente ! Si l’Etat ne répare pas son forfait immédiatement, il perd de facto sa légitimité.  

Le Président de la République doit présenter des excuses au nom de la Nation à cette jeune fille qui a subi une humiliation et un traumatisme à vie.

La République doit procéder, sans délai, à un dédommagement et réparation  matérielle et morale à la jeune fille mutilée dans son honneur et sa réputation. Deux familles seront marquées à vie par le comportement irresponsable de deux ou trois agents censés protéger l’intégrité physique et morale des tunisiens et surtout des tunisiennes.

Le syndicat de police doit agir rapidement pour dénoncer  ces monstres qui ont causé  un préjudice à l’institution policière et à travers elle la Nation toute entière.

La justice républicaine saura comment punir ces hors-la-loi et destructeurs de l’ordre public. Les sanctions doivent  être civiles et pénales selon les lois de la République. Il n’y aucune circonstance atténuante pour  ces délinquants.

Il est inadmissible et inconcevable  que la victime soit  accusée par ses violeurs d'atteinte à la pudeur ! Arrêtons, c’est grotesque et insupportable ! L'image de la Tunisie est salie,  encore un peu plus.


Se taire sur ce viol, c’est accepter l’humiliation, c’est extraire notre dignité et notre  humanité. Le traitement de cette affaire est honteux et nous laisse perplexe sur les intentions réelles des agresseurs. Votre soutien à cette jeune fille constitue un acte citoyen et républicain.

Le soutien des femmes-députées  est un reconfort moral et un geste fort pour cette jeune fille en premier lieu et à pour tous les tunisiens et tunisiennes !

Une manifestation nationale doit être organisée par la société civile pour dénoncer collectivement cet acte barbare et primitif.


Eoutez cette  vidéo choc : témoignage déchirant et révoltant de la victime du viol !

Mustapha STAMBOULI