Pourquoi la
Tunisie bégaye-t-elle toujours ? L’un
des rares pays de la région arabe à
avoir, en apparence, réussi sa
transition démocratique. La rapidité avec laquelle la situation est en train de
se dégrader est inédite et étonnante. Comment en est-on arrivé là ?
BCE a-t-il reçu le feu vert des décideurs de ce Monde pour accabler le parti Islamiste ? Le timing est-il favorable pour lancer la campagne électorale de 2019 ? Ou bien pour mettre en sourdine la transition démocratique, du moins pour une petite période, afin de régler ces dossiers fort lourds ayant des de conséquences sur l’avenir du pays.
Peu importe le pourquoi et le timing du chef de l’Etat. L’essentiel est que la Tunisie retrouve sa sérénité en expulsant les fossoyeurs de la République .
En effet, l’actualité est dominée par une crise sans précédent
dans l’histoire du pays, profonde et complexe. Un dérapage économico- social de
premier ordre provoquant une implosion de la Monnaie nationale et un
endentement lourd de l’Etat, des
entreprises et des ménages. Le pouvoir
d’achat des familles a régressé de plus de 50% depuis 2011 provoquant
l’anéantissement de la classe moyenne qui vient renforcer les rangs des oubliés
de la République. Pourquoi sommes-nous
arrivés à ce chaos systémique ? La réponse est complexe et grave. En
effet, le peuple tunisien a subi un traumatisme suite à l’arrivée des
Islamistes au pouvoir après une transition chaotique manipulée par des pays
étrangers. Cette transition
« démocratique » a permis au pouvoir en place à régler ses comptes
avec les authentiques militants républicains en utilisant tous les moyens y
compris la liquidation physique à travers un système de sécurité secret
agissant en concert avec des pays étrangers. A cela, ce pouvoir installé après
les premières élections post 2011 s’est engagé dans la déstabilisation des pays
comme la Libye, l’Irak et surtout la Syrie par l’envoie massif de terroristes
afin de renforcer les rangs de l’Etat islamique. A Cela, la Troïka au pouvoir
avait ruiné les finances publiques par des recrutements massifs des Islamistes
dans la fonction publique et les entreprises d’Etat
provoquant des déficits sans précédents dans le budget de l’Etat
poussant ce dernier à s’endetter.
Les
élections de 2014 amenant Béji Caid ESSEBSI à Carthage n’a pas changé, en
apparence, la donne politique dans le
pays puisque le président avait favorisé l’insertion des Islamistes dans la
gestion du pays. Pourquoi BCE n’avait-il rien fait pour élucider les
assassinats politiques et de l’appareil secret des Islamistes ?
Certainement, la situation géopolitique n’était pas favorable pour un tel
déballage au grand jour.
La Rupture
annoncée par BCE, il y a un mois, entre
lui et le parti Islamiste au pouvoir est venue mettre fin au consensus national
et au gouvernement d’union nationale.
Cette rupture a été suivie d’une
dénonciation claire et sans ambiguïté des Islamistes en relation avec les
assassinats politiques et de l’appareil secret évoqués plus haut. L’inscription dans l’ordre du jour du Conseil
National de Sécurité l’épineuse affaire de l’appareil secret des Islamistes
constitue un événement majeur traduisant
une volonté du président de la
République pour découdre avec la tête du pont de la confrérie islamiste.
BCE a-t-il reçu le feu vert des décideurs de ce Monde pour accabler le parti Islamiste ? Le timing est-il favorable pour lancer la campagne électorale de 2019 ? Ou bien pour mettre en sourdine la transition démocratique, du moins pour une petite période, afin de régler ces dossiers fort lourds ayant des de conséquences sur l’avenir du pays.
Peu importe le pourquoi et le timing du chef de l’Etat. L’essentiel est que la Tunisie retrouve sa sérénité en expulsant les fossoyeurs de la République .
D'emblée et ans
aucune hésitation, je soutiens le Chef de l’Etat dans sa démarche de faire la
lumière sur : (i) l’assassinat des militants républicains par des sales mains
rétrogrades et fascistes, (iii) l'appareil secret des Islamistes, (iii) l’envoi
de jeunes Tunisiens et Tunisiennes combattre dans des zones de tension sous la
bannière de l’Etat islamique, en Irak et en Syrie.
De mon
point de vue, ces affaires doivent être traitées exclusivement par la
Justice militaire républicaine, car ces affaires avaient un seul objectif :
déstabiliser notre pays et le mettre sous tutelle des puissances étrangères.
Par
ailleurs, j’appelle les parents des jeunes Tunisiens ayant été enrôlés par
l'appareil de sécurité secret des Islamistes de créer une association pour
défendre leurs intérêts et de condamner les auteurs de ce crime.
Préparons-nous
à la rupture parce qu’elle aura lieu dans un prochain avenir. Notre pays a subi
depuis 2011 des sollicitations démesurées provoquant des déformations
irréversibles qui vont provoquer fatalement le chaos. C’est à la société civile
républicaine de se positionner afin d’obliger le pouvoir public actuel à revoir
sa copie. Nous ne pouvons pas accepter la feuille de route établie par la
classe politique ayant ruiné le pays et a appauvri la classe moyenne et les
oubliés de la République. Nous devons trouver les voies et moyens pour redonner
la parole au peuple.
BCE est sur une ligne crêt. Son entourage direct est-il capable
à l'aider à se maintenir sur le talweg ? Je crains que non. BCE a intérêt
de s’entourer, dans le dernier dans ce « quart d’heure», d’hommes et de
femmes capables de l’aider à traverser une
période de turbulence exceptionnelle
Notre
mobilisation pour écarter les assassins et les traîtres est le signe d'une
maturité exceptionnelle du peuple tunisien. Cette union autour du Chef de
l’Etat me donne personnellement de l’énergie et de l’espoir pour remettre notre
pays sur la bonne voie. J’ai une conviction que la victoire est de notre côté.
Vive, la République.
Mustapha
STAMBOULI
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