Monastir, ville empreinte d'histoire et de fierté, semblait abandonnée, ses rues échos d'un passé glorieux. Bourguiba, dans toute sa stature symbolique, exprimait une préoccupation palpable pour cette ville jadis vivante, aujourd'hui laissée pour compte. Ses paroles, empreintes de sagesse et de nostalgie, décrivaient une Tunisie qui semblait piétiner sur place, l'immobilisme pesant comme un fardeau.
Les mots de Bourguiba résonnaient comme un écho dans la nuit du rêve : "Monastir abandonnée, la Tunisie fait du surplace, et le monde déraille." Son constat semblait transcender le cadre du rêve, comme si les tourments de la réalité s'étaient infiltrés dans le royaume onirique.
La conversation, imprégnée de gravité, s'est étendue au-delà des frontières nationales. Bourguiba, tel un spectre du passé, évoquait avec une tristesse profonde les souffrances des enfants et des femmes de Gaza, soulignant une conscience aiguë des conflits qui déchirent notre monde. Dans ce dialogue entre le tangible et l'irréel, l'indignation de Bourguiba vis-à-vis du comportement américain face au génocide de Gaza prenait vie.
Dans la lueur persistante de ce rêve éveillé, Bourguiba, dans toute sa sagesse onirique, semblait déposer des conseils empreints de vision et de réflexion pour guider le chemin vers un avenir plus radieux.
Pour Monastir, ville naguère glorieuse, il lançait un appel vibrant à la participation citoyenne. Ses paroles, teintées de passion et de détermination, évoquaient une transformation collective, une renaissance citoyenne. "Monastir, berceau de notre histoire, retrouvons ensemble notre grandeur perdue. L'heure est venue de l'engagement, de la participation active de chaque habitant. Ensemble, façonnons l'avenir de notre ville. Chaque idée, chaque action compte. La grandeur de Monastir dépend de la volonté et de l'engagement de ses fils et filles."
La mobilisation citoyenne devenait ainsi le cri de ralliement, une force capable de transcender les obstacles et de redonner vie à la splendeur d'antan. Bourguiba invitait chacun à être le bâtisseur de son propre destin, insufflant l'esprit de la renaissance dans chaque rue et chaque quartier.
Pour le monde arabe, les conseils de Bourguiba étaient empreints d'urgence. Une mobilisation rapide et décisive était nécessaire. Les dirigeants arabes, dans un élan commun, devaient prendre des mesures concrètes pour renforcer l'unité et la coopération. "Promouvons une vision régionale unifiée, bâtissons sur les fondations de la paix et de la tolérance. Encourageons le dialogue interculturel, car c'est dans la diversité que réside notre force. Ensemble, construisons un avenir stable et prospère pour le monde arabe."
En regardant au-delà des frontières régionales, Bourguiba réclamait une conférence internationale. "Il est temps de régler tous les conflits qui déchirent notre planète. Établissons un nouveau système de gouvernance, équilibré et juste, prenant en compte les besoins des pays du Sud laissés à leur compte. Dans cette conférence, que la voix de chaque nation, grande ou petite, trouve écho. Construisons un monde où la justice et l'équité guident chaque décision, où la coopération l'emporte sur la confrontation."
Ainsi, les conseils de Bourguiba, issus de ce rêve aux contours réels, devenaient une feuille de route pour une transformation profonde. Une invitation à l'action, à la solidarité, et à la création d'un avenir imprégné de justice et d'harmonie.
Ainsi, ce rêve, avec ses éléments
authentiques de Monastir délaissée, de la Tunisie stagnante et d'un monde
déraillant, devient un récit éveillé. Un appel à l'action, à la réflexion, et à
la conscientisation des défis qui persistent. Peut-être, à travers ce songe,
Bourguiba a-t-il déposé un message, une invitation à participer activement à la
construction d'un avenir meilleur.
À mon réveil, l'empreinte de ces
échanges oniriques était si puissante que le sommeil m'a abandonné. Les paroles
de Bourguiba flottaient encore dans l'air, m'invitant à réfléchir sur la
réalité de notre monde et sur notre rôle en tant qu'acteurs de changement.
Mustapha STAMBOULI
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