Que peut-on attendre après la réussite éclatante de la Révolution
Egyptienne ? Allons-nous vers un effet domino après le départ de Morsi ?
Qui détient en réalité les ficelles de ce Mouvement Tamarrod ?
L’Occident
est-il dans le coup ou comment cherche-t-il à influencer ce mouvement ? L’Occident
est-il capable de comprendre que les peuples de la région arabe refusent toute
ingérence dans leurs affaires ?
L’Occident est mis à nu avec cette Révolution Egyptienne. Les
arabes ne sont pas tous des islamistes-terroristes. Les revendications de
Tamarrod sont des revendications universelles : liberté, dignité, fierté, démocratie
directe. Pour toutes ces raisons
Tamarrod est une révolution universelle !
Tout est fini pour les islamistes obscurantistes à travers la région arabe. Ils étaient des imbéciles
d’avoir accepté la prise de pouvoir par falsification multiforme et massive. Si
par malheur ils optent par la violence pour rester au pouvoir, ils auront
devant eux le monde entier. Ils seront chassés comme des malpropres.
La Réussite du Mouvement Tamarrod en Egypte s’explique par
la présence d’un Sissi, d’un Baradai et d’une cible bien identifiée en la personne du président
Morsi, chef de l’exécutif.
Le cas tunisien est tout à fait différent :
i- la cible est diffuse- un président tartour démobilise, un chef
de gouvernement effacé et évasif ne constitue pas un adversaire à combattre ,
ii- le Baradai tunisien n’existe pas pour le moment- BCE a perdu
son aura par son acharnement pour s’installer à Carthage et sa stratégie de marginalisation
des saheliens dans son parti,
iii- la grande inconnue reste le Sissi tunisien. Il est
difficile de se prononcer sur cette question mais tout laisse à croire que l’institution
militaire dispose d’une popularité immense et qu’elle pourra jouer un rôle
décisif si le mouvement tamorrod s’impose.
Il est clair que la Révolution Tunisienne aura lieu car les
conditions objectives sont là :
i- une situation économique catastrophique
et que la banqueroute est à l’ordre du jour,
ii- l’incompétence du pouvoir est
une réalité vécue au quotidien – pas de Constitution, pas d’agenda clair. On vit
au jour le jour avec les arrivistes de la constituante,
iii- le projet de
constitution est miné par des dispositions dangereuses comme l’article 5 et l’article
141. Le premier reconnait l’apostasie et la liberté de conscience, la seconde
pose les jalons de l’islamisation de la Tunisie. Deux articles qui versent dans
une stratégie de la division et l’éclatement de l’unité nationale.
Le mouvement Tamarrod doit cibler des sujets-clés pour
mobiliser – le projet de Constitution pourrait être le détonateur utile pour
déclencher cette révolution tant souhaitée. Tamarrod doit sortir une personnalité-icône
pouvant symboliser le changement générationnelle et des nouveaux modes de
gouvernance.
Mustapha STAMBOULI