12 octobre 2011

Le peuple tunisien risque de bouder les élections pour signifier son désaccord …



Après neuf mois de tâtonnements et d’hésitations, les tunisiens souhaitent que la classe politique se préoccupe et s’occupe des questions majeures telles que : i-  la réinstallation de la légitimité dans le pays via l’adoption d’une Constitution en optant pour une solution simple et sans démagogie, celle qui nous évitera les risques incalculables de la Constituante et fera appel à la volonté populaire pour son adoption et non via un diktat imposé au peuple tunisien, ii- la stabilisation des institutions républicaines, en particulier la police, la justice, de la fiscalité/la douane, trois secteurs-piliers non encore maîtrisés par le pouvoir intérimaire, iii- la reconstruction de l’économie gravement endommagée par la destruction de nos outils de production et la désertion des investisseurs étrangers.

Le peuple tunisien attend des réponses nettes dénuées de tout simplisme et toute opacité à ces questions lui permettant, en toute connaissance, de bien choisir ses représentants et futurs responsables politiques. Sans réponse à ces questions-cruciales, les citoyens et citoyennes risquent de bouder les élections pour signifier leur désaccord sur une feuille de route imposée par un agenda de l’Occident et davantage  des pays du Golfe  lesquels, grâce à leurs pétrodollars, espèrent voir la Tunisie séculière  se transformer pour devenir un Emirat sous double tutelle (occidentale et golfique), grosse couleuvre certainement non consensuelle à faire avaler au peuple tunisien. Les héritiers et héritières d’Abou El Kacem Chebbi, Tahar Haddad, Habib Bourguiba et de tous les martyrs d’hier et d’aujourd’hui ne se soumettront pas.