OBAMA est partagé entre la
secrétaire d'Etat Hillary Clinton et ses conseillers pro-israéliens. La
première l’appelle à renoncer à se rendre en Israël en début de l'année 2012, les seconds l’encouragent. Pour qui
se penchera le cœur d’OBAMA ? Et puis pourquoi OBAMA va-t-il se
rendre en Israël ? Peut-être pour féliciter cette dernière pour
son activisme dans la crise syrienne ou pour tout simplement enterrer le
processus de paix israélo-palestinien déjà mort.
Comme ses prédécesseurs, le président
américain Barack Obama semble s'être à son tour cassé les dents sur le conflit
du Proche-Orient qui perdure depuis plus de 60 ans.
Son incapacité à obtenir une reprise
sous l’égide américaine du dialogue direct entre Israéliens et Palestiniens met
fin à l'illusion qu'il pourrait être réglé d'un coup de baguette magique.
La situation actuelle signe l’échec des
Etats Unies qui, depuis 60 ans, n’ont pas réussi à ramener la paix dans cette
région totalement transformée en poudrière. Le dialogue ouvert après les
Accords d’Oslo conclu en 1993 entre Israéliens et Palestiniens a été interrompu
devant la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens. Là,
encore, les américains ont montré leur totale inefficacité à progresser sur le
chemin de la paix et à faire respecter différentes résolutions de l’ONU. Un
espoir était né, il y a un an, le 23 septembre 2010 : Obama prononça un
discours à la tribune de l’ONU assurant son soutien à la création d’un État
palestinien reconnu selon les frontières de 1967. Il militait « Pour un
État libre et indépendant », en déclarant que : « Si
nous y parvenons lorsque nous reviendrons ici l’an prochain nous pourrions
avoir un nouveau membre des Nations Unies, une Palestine indépendante vivant en
paix avec Israël ».
En tous les cas, l’administration Obama devrait reconnaître que, même avec le meilleur des scénarios, il y a des limites à sa capacité à ramener la paix au Moyen Orient. En créant l’impression que les Etats-Unis disposent de l’autorité morale et du pouvoir d’imposer la paix dans la région, Washington a produit des attentes irréalistes qui ne pourront être réalisées. Pire, les échecs répétés finissent par attiser des réactions violentes anti-américaines, mettant d’autant plus la pression sur Washington.
À l’évidence, Obama a échoué.