18 février 2012

Quand Rekia ne sait pas quoi dire …


Rekia  ne sait pas quoi dire  à ses amis canadiens quand ils lui posent des questions sur la Tunisie. Des questions gênantes sur les catastrophes climatiques au Nord du pays  alors que la Tunisie toute entière est absorbée par les questions d’excision des filles. Des questions sur le président provisoire qui s’occupe comme il peut, il déclare le matin et s’excuse le soir. Des questions sur notre économie à la dérive alors que la Tunisie organise grâce à la compétence du Minitre des AE une rencontre internationale regroupant les pays "ennemis" de la Syrie.
Chère Rekia, tu peux dire tout simplement la vérité : que notre pays est convoité par les barrons du salafisme et de l’intégrisme et que le pouvoir en place reflète l’amateurisme et la trahison de notre classe politique.
Le peuple n’est pour rien dans cette situation cauchemardesque. Ses élites progressistes sont naïves et incapables de concevoir une vision et une stratégie de sortie de ce piège. Il faudra dire aussi à tes amis canadiens que l’occident est coupable et responsable de tous les maux du monde arabe. Cet occident manipule,tue en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie  pour défendre ses intérêts énergétiques, son pouvoir d’achat, son luxe et  sa qualité de vie quel que soit le prix  à subir par les autres, les peuples du tiers monde. Il payera un jour la facture …  Jouer avec le feu serait plutôt "tenter le diable".
Mustapha STAMBOULI