La gabegie et la violence
s’installent dans le pays : deux évènements ont marqué les esprits ce week
end :
(1) Nous apprenons à travers les médias
électroniques que deux salafistes accompagnés d’un huissier de justice se sont
déplacés en milieu de la journée du dimanche 10 juin 2012, à la galerie d’art à
la Marsa où se tient actuellement une exposition.
L’huissier de justice a procédé à un constat avec prise de photos de certaines œuvres exposées. Les salafistes ont exigés le retrait de certains tableaux avant leur retour dans l’après midi.
L’huissier de justice a procédé à un constat avec prise de photos de certaines œuvres exposées. Les salafistes ont exigés le retrait de certains tableaux avant leur retour dans l’après midi.
(2) Le militant Ahmed Hermassi a déclaré
ce matin à une radio locale que son
logement à Feriana, gouvernorat de Kasserine, a été incendié par des salafistes. Le feu a
détruit tous ses biens matériels. Sa famille est sortie indemne de cette lâche agression.
Lui se trouve actuellement à l’hôpital
pour subir des analyses et recevoir des soins.
Ces deux exemples prouvent que le
pays est rentré de plain-pied dans une
zone de turbulence et de violence visant l’intelligence et l’art.
Il y a quelques mois
les salafistes ont tenté d'imposer un modèle rétrograde qui
remettra en cause les acquis sociétaux de la Tunisie. L’université a
été utilisée par ces salafistes comme
laboratoire pour avoir un modèle ajusté et calé afin de le généraliser
sur l’ensemble de la société. Le niqab n'est que la face visible de
l'iceberg qui commence à envahir nos vies, nos villes, nos universités, nos
écoles, nos lycées ! Cela signifie une volonté politique d'instrumentaliser
leur habillement afin de nous faire comprendre qu'ils peuvent nous imposer un
Etat Islamique! Mais ne nous faisons pas d'illusion, ce n'est qu'une étape qui,
une fois franchie, leur permettra de nous imposer petit à petit leurs propres
règles du vivre ensemble. L’obscurantisme, on sait ce que c’est !!
Au vu de ce décalage entre le pays
réel et le triangle de l’ignorance, de la compromission et de l’incompétence formé par la Troïka, la Tunisie semble être entrée en état d’insécurité et de
violence, situation pré-insurrectionnelle dont s'inquiètent les tunisiens et
les chancelleries.
Notre pays amorce un tournant
décisif dans son histoire. Les forces de la réaction et du salafisme tentent de
détruire la République et ses acquis sociétaux.
Tout tunisien est donc
susceptible de se mobiliser afin de se battre pour sa République.
Mobilisons-nous toutes et tous d’urgence, partis et société civile, avant que le processus ne devienne irréversible et ne nous entraine dans une guerre civile sans fin et sans merci à l’instar de l’Algérie, il y a plusieurs décennies.
Nous appelons l’Institution Militaire et les forces de sécurité républicaines à nous rejoindre dans cette œuvre citoyenne au service et à la défense de la République.
Mustapha STAMBOULI
Nous appelons l’Institution Militaire et les forces de sécurité républicaines à nous rejoindre dans cette œuvre citoyenne au service et à la défense de la République.
Mustapha STAMBOULI